Le soutien constant aux investissements permet de consolider l'économie nationale, de réduire le taux de chômage et d'augmenter le pouvoir d'achat des citoyens, ont souligné mercredi à Rabat des membres de la commission des finances, de l'équipement, du plan et du développement régional à la chambre des conseillers. La situation économique du Maroc durant les premiers mois de 2010 ne suscite pas d'inquiétude dans le contexte de l'après-crise financière qui a fragilisé l'économie mondiale, ont précisé les conseillers lors d'une séance consacrée à l'examen de l'exposé du ministre de l'Economie et des Finances, M. Salaheddine Mezouar sur "l'exécution de la loi de Finances 2010 et les perspectives de développement du cadre macroéconomique de l'année prochaine". Ils ont salué les réalisations de l'économie marocaine lors des dernières années grâce notamment à l'adoption, de stratégies sectorielles qui ont crée une dynamique favorisant la compétitivité de l'économie nationale. Ils ont également mis l'accent sur la nécessité de la rationalisation des dépenses publiques, de la lutte contre l'évasion fiscale et de l'adoption de mesures pour soutenir la classe moyenne et encourager l'épargne nationale. Ils ont appelé dans ce sens à la réforme de la caisse de compensation selon une méthode qui consacre le principe de l'équité sociale et la protection du pouvoir d'achat des classes démunies. Auparavant, M. Mezouar avait passé en revue lors de cette séance les plus importants indicateurs conjoncturels à fin mai dernier dans les domaines du bâtiment et des travaux publics, de la consommation énergétique, des crédits destinés à l'économie, du tourisme, du chômage et de l'inflation. Concernant les résultats de l'exécution de la loi des Finances à fin juin 2010, M. Mezouar a relevé qu'ils sont en phase avec les prévisions au niveau des recettes et des dépenses, à l'exception des dépenses de la Caisse de compensation, qui se sont accrues en raison de la hausse des prix des produits pétroliers sur les marchés internationaux et du taux de change du dollar. Pour ce qui est des prévisions préliminaires du cadre macroéconomique pour 2011, M. Mezouar a indiqué que la loi de Finances de l'année prochaine sera élaborée dans une conjoncture internationale fragile marquée par le recul du taux de croissance chez les partenaires économiques du Maroc, la hausse de la dette, l'adoption de politiques d'austérité, la recrudescence du chômage, la perturbation des prix des produits de base sur les marchés internationaux et du taux de change des devises, faisant remarquer que cette situation exige une gestion de la crise selon une approche à moyen terme.