La consolidation du rôle du Conseil de la Concurrence dans la vie économique en lui conférant un caractère décisionnel à l'instar de certains systèmes comparés est susceptible de lui permettre l'accomplissement de ses missions de mise à niveau de l'économie nationale et de promotion de l'investissement, a affirmé, jeudi à Rabat, le ministre le Justice, M. Mohamed Naciri. Intervenant lors d'une journée d'étude sur "les entraves à la concurrence et les moyens d'intervention des autorités compétentes", M. Naciri a indiqué que la création du Conseil de la Concurrence, en tant qu'instance consultative chargée d'émettre des avis et des recommandations dans le domaine de la concurrence, visait à garantir la liberté d'accès aux marchés et la libération des prix à travers la promotion de la concurrence libre. La justice accorde un grand intérêt à la protection de la concurrence des pratiques anti-concurrentielles et ce pour protéger le consommateur, a-t-il indiqué, estimant que le défi de la concurrence requiert l'adéquation des méthodes du travail de l'entreprise avec son environnement juridique et économique par l'adoption d'une politique commerciale claire et transparente. Pour sa part, le président du Conseil de la Concurrence, M. Abdelali Benamour a indiqué que le Maroc s'est impliqué, depuis la fin des années 90, dans une orientation libérale et sociale réglementée, qui concilie la liberté du marché et la concurrence et l'interventionnisme étatique, soulignant que ce choix a permis d'atteindre un taux satisfaisant de croissance, de préserver les équilibres économiques et de réaliser des résultats sociaux concrets. Cette orientation a permis également le lancement de grands chantiers économiques et sociaux, dont certains sont encore en cours de réalisation, citant à cet égard la promotion de la solidarité sociale et du système éducatif, la moralisation de la vie publique par la lutte contre la corruption, a-t-il précisé. De son coté, M. Arbi Jaidi, membre du conseil de la Concurrence a estimé que l'émission de recommandations portant sanctions contre les pratiques anti-concurrentielles demeure une condition nécessaire sine qua non pour accomplir l'action du conseil et ce dans le but de protéger le consommateur. Pour sa part, le rapporteur général adjoint du conseil, M. Mohamed Aboulaziz a estimé qu'une liaison entre la loi de la concurrence et le système des marchés publics est de nature à garantir la transparence et la crédibilité, éléments de base pour la promotion de l'économie nationale et la réalisation du développement. Initiée par le Conseil de la Concurrence en partenariat avec le ministère de la Justice, cette rencontre a connu la participation de plusieurs juristes et experts marocains et internationaux dans le domaine de la concurrence.