Le Premier ministre, M. Abbas El Fassi a appelé, jeudi à Rabat, à l'intensification des efforts pour travailler dans un climat participatif et de coordination pour la réussite du Pacte national pour l'émergence industrielle (PNEI), qui s'articule particulièrement autour de la promotion du marché de l'emploi. Lors de la deuxième réunion du comité national chargé du pilotage du Pacte national pour l'émergence industrielle, consacrée à l'évaluation des réalisations dans le domaine industriel, M. El Fassi a indiqué qu'il a été procédé à l'élaboration d'une stratégie industrielle intégrée consacrée à travers ce Pacte et traduite par un contrat-programme entre les secteurs public et privé, indique un communiqué de la Primature parvenu vendredi à la MAP. Ce contrat-programme permettra la création de 220.000 postes d'emploi, la hausse du PIB à près de 50 MMDH, l'augmentation du volume des exportations à 95 MMDH et des investissements privés industriels à environ 50 MMDH, a-t-il expliqué. M. El Fassi a souligné que malgré la crise financière et économique mondiale, les réalisations accomplies en 2009 constituent la preuve de l'efficience de la vision prospective dudit Pacte, au regard du lancement, cette année, de plusieurs chantiers tels que la formation, l'élaboration d'offres compétitives des métiers mondiaux au Maroc, les programmes de commercialisation et de soutien aux PME. Il a rappelé que les Premières Assises de l'Industrie, organisées cette année sous la présidence effective de SM le Roi Mohammed VI, a été une occasion pour faire le bilan de la mise en oeuvre des dispositions du PNEI et de l'action relative au développement des métiers mondiaux au Maroc destinés à l'exportation, à la promotion des secteurs du cuir et du textile et des industries alimentaires, le renforcement de la compétitivité des PME, l'amélioration du climat des affaires ainsi que l'adaptation de la formation aux exigences du marché de l'emploi et le développement des plates-formes industrielles intégrées.
Le ministre de l'industrie, du commerce et des nouvelles technologies, M. Ahmed Reda Chami a, de son côté, présenté un exposé sur les chantiers lancés ou ceux qui seront ouverts au titre de l'année 2010 et portant sur la promotion des nouveaux métiers mondiaux au Maroc qui attirent des investissements directs et des plates-formes industrielles intégrées, le développement des secteurs du cuir et du textile et des industries alimentaires, le renforcement de la compétitivité des PME, l'amélioration du climat des affaires ainsi que sur l'adaptation de la formation aux exigences du marché de l'emploi. Les principaux chantiers du PNEI en 2010 portent notamment sur l'élaboration de plans de marketing, de communication et de commercialisation des métiers mondiaux au Maroc destinés aux marchés français et espagnol, l'implantation de plates-formes industrielles de délocalisation des secteurs des services, de l'automobile et de l'aviation, la création de zones d'activités économiques et la mise à niveau des zones industrielles. Il s'agit également de l'élaboration et du développement de l'offre du Maroc en matière de cuir, de textile et des industries agro-alimentaires et la révision de la taxe douanière sur les matières de base des produits du textile et des industries agro-alimentaires. Le PNEI prévoit aussi la dynamisation des mesures des programmes "Moussanada" et "Imtiyaz", la création de fonds communs entre les secteurs public et privé pour le soutien de la compétitivité des PME et l'actualisation du cadre juridique de ces entreprises, la simplification des procédures pour la création d'entreprises, la révision de la loi sur les SARL, l'actualisation de la Charte d'investissement et la révision du décret relatif aux marchés publics et l'élaboration de programme de formation dans le domaine des nouveaux métiers, des industries alimentaires et des nouvelles technologies ainsi que la création d'Instituts supérieurs spécialisés. Ont notamment pris part à cette réunion, le ministre chargé des Affaires économiques et générales, M. Nizar Baraka, le directeur général du groupe interprofessionnel des banques, les représentants de la CGEM et des secteurs gouvernementaux concernés.