Les participants à un colloque sur ''Les Marocains et Al-Qods'' ont souligné, mardi à Rabat, que la question de la ville sainte a été et demeure toujours au centre des préoccupations du Maroc aux niveaux officiel et populaire, relevant que cet intérêt jamais démenti se reflète à travers plusieurs initiatives de soutien à la lutte du peuple palestinien. Les participants à cette rencontre, organisée par le centre des études et de recherches en sciences sociales relevant de la faculté de droit de Rabat, à l'occasion de la célébration d'Al-Qods capitale de la culture arabe en 2009, ont ajouté que toutes les composantes du peuple marocain sont engagées pour cette noble cause. Le Directeur général de l'Agence Bait Mal Al-Qods Al-Sharif, M. Abdelkebir Alaoui M'daghri, a passé en revu le rôle joué par feu SM Hassan II et que joue encore SM le Roi Mohammed VI dans la défense d'Al-Qods, relevant que la ville sainte connaît actuellement une situation ''déplorable et complexe'' à cause des plans de judaïsation, suite à la construction du mur de ségrégation raciale qui a aggravé les souffrances des habitants d'Al-Qods. Le remède à cette situation réside, aux yeux de M. Alaoui M'daghri, dans l'application à la lettre des principes de la politique civile arabo-musulmane qui ont présidé à la création du Comité Al-Qods et visant à soulager les souffrances des habitants de la ville sainte et à les soutenir matériellement en leur assurant les services de base dont ils ont besoin. L'expérience de l'Agence Bait Mal Al-Qods Al-Sharif, qui agit selon les Hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI, a prouvé l'efficacité de cette politique civile qui a été saluée par les maqdissi, a souligné M. Alaoui M'daghri. Cette politique, mise en oeuvre par l'Agence, en coopération avec la société civile palestinienne, est basée sur une communication constante avec les habitants d'Al-Qods pour connaître leurs besoins dans les domaines de la santé, de l'éducation et de l'enfance, financer les projets des associations de la ville sainte et préserver ses monuments historiques. De son côté, M. Ahmed Sobh, ambassadeur de l'Etat de Palestine au Maroc, a salué les efforts et le soutien sans faille qu'apporte le Royaume à la question palestinienne, en particulier la défense d'Al-Qods, eu égard aux liens séculaires qui unissent le Maroc à cette ville sainte et dont témoignent les waqfs et le quartier marocains dans la cité. De même, M. Sobh s'est félicité des activités organisées le long de cette année au Maroc, à l'occasion des festivités d'''Al-Qods, capitale de la culture arabe'', destinées à épauler la résistance de ses habitants face aux pratiques israéliennes visant la judaïsation de la ville. Pour sa part, l'universitaire El-Haj Masoud a indiqué que la politique extérieure du Maroc à l'égard d'Al-Qods s'inspire des liens historiques qui ont de tout temps uni le Royaume à cette ville, relevant que depuis la création du Comité Al-Qods, cette question trône au sommet des préoccupations du Maroc. La présence marocaine à Al-Qods s'explique historiquement pour plusieurs raisons, la principale étant les nombreux Marocains qui se sont rendus soit en pèlerinage à Al-Qods pour visiter la sainte mosquée, soit pour appendre l'enseignement religieux ou encore pour le Jihad. Evoquant le rôle de la société civile marocaine pour soutenir les questions arabes, avec à leur tête Al-Qods, M. Khalid Soufiani, président du groupe d'action nationale pour le soutien de l'Irak et de la Palestine, a souligné que le peuple marocain est lié à cette ville aux plans spirituel, religieux, sentimental et panarabe. La question d'Al-Qods occupe une place de choix dans les agendas de la majorité des acteurs politiques et syndicaux marocains, a rappelé M. Soufiani, appelant à la mobilisation de toutes les composantes de la société civile et des institutions et organisations arabes et internationales pour venir en aide à la résistance du peuple palestinien face à la politique de judaïsation et d'expropriation systématique de ses terres. La rencontre, qui a vu la participation d'une pléiade de chercheurs et d'académiciens, a été marquée par des interventions sur la question d'Al-Qods. Les orateurs ont évoqué, notamment, la place de cette question dans la politique marocaine et le rôle joué par le Royaume dans des étapes cruciales, comme l'incendie de la mosquée Al-Aksa en 1969, ou les actions du Maroc lors des Sommets islamiques ou à travers des institutions, tel le Comité Al-Qods.