Selon une récente étude de Statistiques Canada, dans les deux années suivant leur arrivée au Canada, les immigrants ont envoyé plus de 92 millions de dollars à leurs proches restés dans leur pays d'origine. Après quatre ans, la somme d'argent gagnée au pays et envoyée aux quatre coins du monde s'élève à 134 millions. De 6 à 24 mois après leur arrivée, 23% des immigrants envoient des fonds d'une valeur moyenne de 2 500$ à leurs parents. De 25 à 48 mois, cette proportion augmente à 29% et les montants grimpent à 2 900$. La Banque mondiale évalue à 318 milliards américains les envois de fonds à l'échelle de la planète, dont 240 milliards à destination des pays en voie de développement en 2007. Les envois d'argent ont augmenté de 73% entre 2001 et 2005. Les réseaux qui unissent les établissements financiers du monde entier et les technologies des télécommunications expliquent cette forte hausse. L'organisme Statistique Canada estime que la somme des envois de fonds pourrait être 50% plus élevée. Les envois par courrier, par bureaux de change, et les sommes inférieures à un seuil minimal n'ont pas été répertoriés pour cette étude. Les sommes données directement par la famille ou les amis ne sont pas déclarées non plus. Le taux de criminalité a continué de baisser en 2007 Le taux global de criminalité au pays, fondé sur les données de la police, a diminué pour une troisième année consécutive en 2007. Selon Statistique Canada, la baisse est de 7 %. Elle a été surtout attribuable aux fléchissements des affaires de contrefaçon de monnaie et des infractions comme le vol de 5000 $ et moins, l'introduction par effraction et le vol de véhicules à moteur. La police a aussi indiqué un moins grand nombre d'homicides, de tentatives de meurtre, d'agressions sexuelles et de vols qualifiés en 2007. Pour une quatrième année consécutive, l'Ontario et le Québec ont enregistré les taux de criminalité provinciaux les plus faibles. Les taux les plus élevés ont été enregistrés dans les provinces de l'Ouest, poursuivant ainsi la tendance observée au cours des 30 dernières années. Les taux de criminalité ont diminué dans la plupart des régions métropolitaines. Les reculs les plus importants ont été observés à Kitchener en Ontario, à Montréal au Québec et à Winnipeg au Manitoba. Les deux provinces canadiennes de la Colombie-Britannique et du Québec ont par ailleurs affiché les taux d'homicides les plus faibles en plus de 40 ans. Pour la première fois depuis 1981, année au cours de laquelle on a commencé à recueillir des données, la métropole de Québec (capitale du Québec) n'a déclaré aucun homicide en 2007. Après avoir augmenté en 2006, le taux global de criminalité chez les jeunes Canadiens âgés de 12 à 17 ans a légèrement diminué en 2007. Alors que le taux d'infractions non violentes commises par des jeunes a baissé, le taux de crimes violents commis par des jeunes est demeuré stable. En 2007, parmi les crimes en hausse on peut noter la conduite avec facultés affaiblies et les infractions relatives aux drogues. Nombre d'immigrants admis : le Québec n'a pas atteint son objectif Le Québec a accueilli 45 221 immigrants en 2007, un nombre nettement inférieur à l'objectif de 48 000 admissions fixé par le gouvernement québécois de Jean Charest. En 2007, le ministère québécois de l'immigration espérait recevoir entre 45 500 et 48 000 immigrants. Le résultat de 2007 témoigne d'une croissance de 14,2 % du nombre de candidats reçus depuis 2003 au Québec, année au cours de laquelle 39 583 demandeurs avaient été admis. Après 2003, le nombre d'immigrants reçus annuellement au Québec n'a jamais été inférieur à 43 000, c'est à dire 44 246 en 2004, 43 312 en 2005 puis 44 681 en 2006. En 2007, le Maroc était le pays d'origine du plus grand nombre de candidats reçus (3612), soit 8 % de la cohorte immigrante au Québec. La France occupait le deuxième rang (3467), suivie de l'Algérie (3414). La Colombie, la Chine, la Roumanie, le Liban et le Mexique figuraient aussi parmi les plus grands réservoirs de candidats à l'immigration au Québec. En regard de la langue, six immigrants sur 10 arrivés au Québec en 2007, soit 27 292, avaient une connaissance du français au moment de leur admission. Il s'agit d'une proportion largement supérieure à la cible de 50 % adoptée par le ministère. Une nouvelle catégorie d'immigrants pour le Canada Le gouvernement canadien espère régler le problème de la pénurie de main-d'oeuvre au pays avec une nouvelle classe d'immigrants qui porte le nom d'« Expérience canadienne ». Les personnes qui pourront bénéficier de ce nouveau programme sont des gens qui séjournent à titre temporaire au Canada en tant que travailleur ou encore étudiant. Ainsi les étudiants étrangers qui ont le statut de travailleur temporaire pourront obtenir plus facilement le statut de résident permanent.