initializeArticleBodyFontSize() Les avocats d'Omar Khadr s'adressent aux tribunaux afin de contraindre le premier ministre à intervenir en faveur du rapatriement au pays de leur client. Ils soutiennent que Stephen Harper est tenu d'intervenir parce que le Canada a ratifié le Protocole sur les enfants-soldats de la Convention internationale des droits de l'enfant. En effet, le Canada a été le premier à signer ce protocole qui stipule que tout jeune de moins de 16 ans est un enfant-soldat. Or, Omar Khadr avait 15 ans lorsqu'il a été arrêté par les Américains en Afghanistan. De plus, ils font valoir que le droit international oblige le Canada à assurer sa réhabilitation et sa réinsertion sociale. Dans une poursuite déposée en Cour fédérale à Toronto (Canada), il est dit que Stephen Harper se doit d'intervenir avant que le citoyen canadien ne soit traduit pour « crimes de guerre » par une commission militaire américaine en octobre. Pour sa part, le bureau du premier ministre n'a pas donné de réponse immédiate à la poursuite déposée. Toutefois, Stephen Harper a déjà soutenu que le Canada n'avait « aucune réelle solution de rechange » au procès américain largement contesté, tout en précisant que ce processus juridique des Américains était suivi très attentivement. Le dernier occidental Omar Khadr est le seul citoyen occidental à être encore détenu à Guantanamo Bay. Accusé du meurtre d'un militaire américain en Afghanistan, il y est depuis 2002. En mai dernier, la Cour suprême avait donné raison aux avocats d'Omar Khadr qui réclamait des comptes-rendus d'entrevues que le Service canadien de renseignement de sécurité avait transmis aux autorités américaines. La plus haute instance judiciaire du pays avait alors dit que le Canada avait participé à un processus illégal selon le droit américain et le droit international. Cette décision a motivé les avocats dans leur demande déposée en Cour vendredi pour rapatrier leur client. Sa portée est à la fois juridique et politique