par A Khouibaba , Montreal Il a fait venir sa mère de 70 ans, ne parlant ni français ni anglais. Il l'a parrainée et il lui a trouvé une chambre et probablement même une adresse pour qu'elle puisse avoir droit aux prestations de l'aide sociale(aide gouvernementale). Il l'a amenée à la banque pour "l'aider" à ouvrir un compte bancaire et même obtenir une carte du guichet automatique. Bien sûr, il prend note du NIP (numéro d'identification personnel). Alors lorsque les chèques arrivent du gouvernement, il prend soin de lui faire endosser le chèque pour ensuite le déposer et se servir impunément de sa carte pour son propre compte. FI TOBIS, elle a rencontré des compatriotes. Elles lui ont détaillé le montant habituel du chèque et elles lui ont expliqué qu'elle s'est fait avoir par son fils. Elle leur a fait pitié. Elles lui ont trouvé chez d'autres compatriotes, un travail comme femme de ménage (non déclaré). Un mois plus tard, ses nouveaux patrons l'accusent de vol de bijoux, la police arrête LA MÈRE de 70 ans... Premier problème. "Le bon fils" s'occupe de regrouper la famille. Il fait venir ses frères (les autres fils). Ces derniers selon l'école de leur frère mettent plus d'énergies à grossir les rangs des assistés sociaux que de trouver un travail ou de se doter des moyens qui leur permettent d'avoir un travail. FI TOBIS, les compatriotes leur racontent l'histoire de LA MÈRE, c'est-à-dire l'histoire de leur mère. La bagarre! D'abord, dans l'autobus et après chez le "bon frère"... Deuxième problème. Deux ans plus tard, le gouvernement du Québec réclame au fils le remboursement de tous les montants encaissés par la mère et ses frères. Et lui rappelle qu'une entente de parrainage a été signée et que ce fils doit prendre ses responsabilités. Le gouvernement n'a pas à payer pour une famille puisque leur "parrain" s'est engagé à subvenir lui-même à leurs besoins. Sans cela, aucun membre de sa famille n'aurait pu immigrer au Canada. Rusé, il fait faillite à l'américaine. Il ouvre même un autre business au même endroit... Troisième problème. La morale de l'histoire est que l'argent nous aveugle jusqu'au point qu'on utilise même notre mère comme appât. On la troque tout simplement ou on la déracine pour quelques dollars. LA MÈRE a envie de rire, de pleurer, de raconter, de discuter et même mourir dans sa langue, ses traditions, ses habitudes etc... Il aurait pu laisser sa MÈRE chez elle dans son cadre traditionnel et tout simplement lui envoyer 100$ par mois. Il aurait fait d'elle LA MÈRE la plus heureuse. Il faut penser aussi à nos compatriotes de bonne foi qui désirent venir s'installer dans cette terre d'accueil, le Québec, le Canada en général. Il faut que notre place soit propre pour que d'autres Maghrébins puissent entrer la tête haute. Le Bon Dieu nous a demandé de prendre soin de nos parents et je cite: "Ton Seigneur a décrété que vous n'adoriez que lui. Il a prescrit la bonté à l'égard de vos pères et mères. Si l'un d'entre eux ou bien tous les deux ont atteint la vieillesse près de toi, ne leur dit pas: "FI" ne les repousse pas, adresse-leur des paroles respectueuses. Incline vers eux, avec bonté, l'aile de la tendresse et dis: "Mon Seigneur! Sois miséricordieux envers eux, comme ils l'ont été envers moi, lorsqu'ils m'ont élevé quand j'étais un enfant."" Source: Sourate 17: alisraa (Voyage nocturne) Coran 1, trad. D. Masson, verset 23-24