Un mouvement extrémiste local, le National Thowheeth Jama'ath (NTJ), est à l'origine de la vague des attaques qui ont fait au moins 290 morts au Sri Lanka dimanche, a fait savoir, lundi, le porte-parole du gouvernement Sri-lankais, Rajitha Senaratne. Les autorités sri-lankaises enquêtent sur d'éventuels liens de l'organisation avec des groupes étrangers. Le NTJ avait fait il y a dix jours l'objet d'une alerte diffusée aux services de police, selon laquelle le mouvement préparait des attentats contre des églises et l'ambassade d'Inde à Colombo. Le groupe, sur lequel peu d'éléments sont connus, s'était fait connaître l'an passé en lien avec des actes de vandalisme commis contre des statues bouddhiques. Des sources policières Sri-lankaises ont annoncé lundi un nouveau bilan faisant état de 290 morts et 500 blessés dans la série d'attaques à la bombe qui ont visé des hôtels et des églises du pays. De puissantes explosions se sont produites en début de matinée, vers 08H30 heure locale (03H00 GMT), dans trois hôtels de luxe du front de mer de la capitale Colombo. Les établissements affectés sont situés à quelques centaines de mètres les uns les autres. En même temps, des déflagrations ont frappé trois églises catholiques où les fidèles étaient rassemblés pour célébrer la messe de Pâques, faisant un grand nombre de victimes. Les attentats ont visé la célèbre église Saint-Antoine à Colombo, l'église Saint-Sébastien à Negombo, localité située à une trentaine de kilomètres au nord de la capitale, et une autre église de la ville de Batticaloa, de l'autre côté du Sri Lanka , sur la côte orientale. Quelques heures plus tard, deux nouvelles explosions sont survenues. L'une a touché un hôtel de Dehiwala, banlieue sud de Colombo. Une autre s'est produite dans une maison d'Orugodawatta, banlieue nord de la capitale, où un kamikaze s'est fait exploser lors d'une opération policière. Face à la vague d'attaques de dimanche, les autorités avaient décrété un premier couvre-feu de 12 heures, qui a été levé à 06H00 locales lundi matin (00H30 GMT). Un nouveau couvre-feu a décrété dans la nuit de lundi à mardi.