Le Maroc table sur la réalisation de 200 milliards de dirhams (MMDH) de chiffre d'affaires à l'export à l'horizon 2025 avec une capacité de production d'un million de véhicules, a annoncé, mercredi à Tanger Free Zone, le ministre de l'Industrie, de l'Investissement, du Commerce et de l'Économie numérique, Moulay Hafid Elalamy. "Nous allons largement dépasser les 100 MMDH de chiffre d'affaires à l'export prévus à l'horizon 2020, mais je vais prendre un nouveau pari et hausser la barre à 200 MMDH à l'export avec un million de véhicules en 2025", a indiqué le ministre qui s'exprimait lors de la cérémonie d'ouverture de la 5ème édition du Salon de la sous-traitance automobile, placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI. Jetant un focus sur les performances et les réalisations du secteur, M. Elalamy a affirmé que le Maroc aspire faire du secteur automobile un véritable vecteur de développement, précisant que l'industrie automobile est le premier secteur exportateur avec près de 70 MMDH de chiffre d'affaires à l'export réalisé en 2017, contre 40 milliards en 2014, soit 44,5% des exportations industrielles. En contribuant à la création d'emplois industriels à hauteur de 29%, le secteur automobile a enregistré la plus forte création d'emplois entre 2014 et 2017 avec 83.845 nouveaux postes, soit plus de 93% de l'objectif fixé à horizon 2020, faisant état d'une intégration locale en progression avec un taux dépassant, à ce jour, les 50% et qui sera porté à 65% en 2019, puis à 85% en 2023, avec l'activité de PSA (constructeur automobile). S'arrêtant sur les atouts et les opportunités qui se multiplient pour les équipementiers et sous traitants, le ministre a fait savoir que le Maroc offre un cadre de stabilité et de sécurité avérées et constitue une base automobile attractive et compétitive aux portes de l'Europe, en plus de son réseau d'infrastructures aux standards internationaux. La vision déployée donne de la visibilité aux opérateurs et offre une base industrielle performante qui répond aux attentes des investisseurs, de même que la démarche des écosystèmes met en œuvre un mode de production qui assure des délais et des coûts d'approvisionnement optimaux, a-t-il poursuivi. Dans ce cadre, le ministre a relevé que les écosystèmes qui s'organisent actuellement autour des constructeurs, notamment, renforcent la capacité des fournisseurs et créent une forte demande en composants et équipements, rappelant l'engagement du groupe PSA de s'approvisionner localement à hauteur d'un milliard d'euros par an dès 2022. Pour sa part, Renault s'approvisionne actuellement en pièces usinées à partir du Royaume à hauteur d'un milliard d'euros par an avec la perspective de réaliser le double et dépasser ainsi l'objectif initialement fixé (1,5 milliards d'euros/an), a-t-il ajouté. Le président du Conseil de surveillance de l'Agence spéciale Tanger-Méditerranée (TMSA), Fouad Brini, a, de son côté, indiqué que le port Tanger Med traite aujourd'hui jusqu'à 1 million de véhicules par an, soulignant qu'"on sera autour de 2 millions d'ici 2025" dans la perspective d'accompagner cette dynamique. "Tanger Med est prêt à être l'opérateur portuaire leader en Méditerranée dans les années à venir", a-t-il estimé, notant que l'industrie automobile est une réalité au Maroc qui s'inscrit dans le cadre d'une vision globale portée par SM le Roi et qui s'est confirmée par la qualité des investissements entrepris. Organisé par l'Association marocaine pour l'industrie et le commerce de l'automobile (AMICA) sous le thème "La sous-traitance automobile au service de l'accélération de la croissance du secteur et de l'arrivée de nouveaux métiers", ce salon connait la participation de 300 exposants et table sur plus de 5.000 visiteurs qui veulent découvrir les dernières innovations du marché. Il a pour objectif de créer un bassin de sourcing/networking au niveau local et de favoriser l'échange constructeurs-équipementiers de rangs 1 et 2 d'un côté, et avec les sous-traitants de l'autre, ainsi que de répondre aux besoins de sous-traitance actuellement estimés à 600 millions d'euros et qui devraient atteindre en 2020 plus d'un milliard. Les responsables achats et techniques des 500 équipementiers que regroupe Tanger Free Zone, leaders mondiaux dans leurs domaines d'activité et grands donneurs d'ordre sont présents à ce salon afin de réussir les opportunités de business concrétisant ainsi des partenariats win-win. +++ 5ème Salon de la sous-traitance automobile à Tanger La 5ème édition du Salon de la sous-traitance automobile, placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, s'est ouverte, mercredi à Tanger Free Zone, avec la participation de 300 exposants venant dévoiler leurs dernières nouveautés et offres en matière de sous-traitance. Organisé par l'Association marocaine pour l'industrie et le commerce de l'automobile (AMICA) sous le thème "La sous-traitance automobile au service de l'accélération de la croissance du secteur et de l'arrivée de nouveaux métiers", ce salon a pour objectif de créer un bassin de sourcing/networking au niveau local et de favoriser l'échange constructeurs-équipementiers de rangs 1 et 2 d'un côté, et avec les sous-traitants de l'autre, ainsi que de répondre aux besoins de sous-traitance actuellement estimés à 600 millions d'euros et qui devraient atteindre en 2020 plus d'un milliard. Tanger Free Zone représente aujourd'hui la première zone portuaire regroupant plus de 500 équipementiers. Les responsables achats et techniques des équipementiers, leaders mondiaux dans leurs domaines d'activité et grands donneurs d'ordre sont présents à ce salon afin de réussir les opportunités de business concrétisant ainsi des partenariats win-win. S'exprimant lors de la cérémonie d'ouverture de cette rencontre, le président de l'AMICA, Hakim Abdelmoumen, a affirmé que "des investissements se confirment à l'issu de ce salon" devenu un rendez-vous incontournable pour des opportunités de business entre constructeurs, équipementiers et sous-traitants automobiles, précisant que ce succès se conjugue par une hausse de la participation par rapport à la première édition qui a accueilli 100 exposants seulement. Cette année, le salon accueille quelque 300 exposants qui dévoileront leurs dernières nouveautés et offres en matière de sous-traitance, a fait savoir M. Abdelmoumen, soulignant que, faute de place, un grand nombre d'exposantes n'a malheureusement pas pu être accueilli. Jetant un focus sur la réalité du secteur automobile, il a indiqué que "nous sommes rentrés dans une sorte de spirale positive où les marchés et les investissements sont de plus en plus importants", précisant "qu'aujourd'hui, la dynamique est là, mais qu'il va falloir accompagner par tous les moyens". Le secteur de l'industrie automobile au Maroc, avec les deux usines Renault-Nissan, la prochaine mise en service des composantes du projet Peugeot Citroën et l'implantation prochaine du constructeur chinois BYD qui entreprend la réalisation d'un écosystème industriel complet autour de la mobilité verte avec une capacité de production de plus de 100.000 voitures électriques par an, est en avance sur les objectifs fixés par le Plan d'Accélération Industrielle 2014-2020 du ministère de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Économie Numérique. Ce salon, organisé en partenariat avec Tanger Med Zone, Renault Maroc, Peugeot Citroën Automobile, Atlantic Free Zone et l'AIZFET, vise ainsi à mettre en avant les atouts incontestables et les acquis certains d'une industrie qui s'est transformée, au fil des années, en un véritable levier de croissance et d'accélération industrielle pour le Royaume en étant le 1er secteur exportateur avec une part de 29% des exportations du pays et un chiffre d'affaire de 7 milliards d'euros poursuivant ainsi son évolution avec comme objectif d'atteindre plus de 10 milliards d'euros à l'horizon 2020. Cet objectif est pleinement réalisable en raison de l'intérêt croissant de plusieurs constructeurs automobiles pour le sourcing au Maroc (PSA, Renault, VW, Ford...), de l'accélération d'arrivée de nouveaux équipementiers et de nouveaux métiers en filigrane de la récente signature, devant SM le Roi Mohammed VI, de 26 nouvelles conventions d'investissement.