Les risques macroéconomiques se maintiennent globalement à un niveau modéré dans un contexte caractérisé par la poursuite de la consolidation budgétaire, indique Bank Al-Maghrib (BAM) dans un communiqué suite à la 6-ème réunion du Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques. BAM indique que la croissance économique sur le plan national connait en 2017 une accélération tirée essentiellement par le rebond de la valeur ajoutée agricole et la reprise des activités non agricoles, ajoutant que le risque demeure limité sur le plan des comptes extérieurs également, et ce à travers l'atténuation progressive du déficit du compte courant et l'adéquation du niveau des réserves internationales nettes, assurant ainsi en 2017 la couverture de plus de 5 mois d'importations de biens et services. Le crédit bancaire a continué de s'améliorer modérément, précise le communiqué, ajoutant que le niveau des créances en souffrance, quoique significatif, est en décélération. Par ailleurs, Bank Al Maghrib relève que les résultats des banques au terme du 1er semestre 2017 ont décéléré avec la baisse des performances des opérations de marché, mais le secteur bancaire, résilient aux stress-tests simulant des chocs macroéconomiques, demeure néanmoins rentable et adéquatement capitalisé. Pour sa part, le secteur des entreprises d'assurances, en dépit d'une légère baisse du taux de couverture des provisions techniques par des actifs représentatifs, continue de respecter le minimum exigé en termes de couverture et de dégager une marge de solvabilité largement supérieure au minimum réglementaire. En outre, l'application progressive de la réforme paramétrique du régime des pensions civiles se poursuit, conduisant, à travers la mise en place d'une tarification équilibrée pour les droits futurs des affiliés, à une amélioration de certains indicateurs de risque afférents à ce régime, fait savoir BAM. Du côté du marché boursier, la liquidité poursuit une tendance haussière mais lente vu la faiblesse du flottant alors que la volatilité enregistre une baisse importante après deux années de hausses consécutives. Quant à la valorisation, malgré un certain recul, elle demeure relativement élevée, tirée par des investisseurs à la recherche de rentabilité dans un contexte de taux d'intérêts bas. Le Comité a, d'autre part, fait le point sur la mise en œuvre de la feuille de route relative à la contribution du secteur financier marocain pour promouvoir le développement durable.