Des élus d'Agadir au premier Salon mondial du tourisme, cela vaut bien la peine d'être signalé. C'est une première qui, nous l'espérons, sera suivie par d'autres participations dans d'autres Salons : WTM Londres, Top Resa Paris, particulièrement. L'objectif est de permettre aux élus de constater de visu l'importance du tourisme à l'échelon mondial. Mais surtout de permettre à la Région Souss-Massa de participer avec son propre stand dans les Salons du tourisme, du fait que le tourisme est un secteur prioritaire qui occupe la première place en matière économique et sociale. La délégation des élus était présidée par B. Hafidi, président de la région Souss-Massa, accompagné par S. Malouki, président de la Commune Urbaine d'Agadir, et des élus des deux institutions élues qui, tous, n'avaient jamais mis les pieds dans un Salon mondial du tourisme. Ils ont tous compris l'importance du secteur à l'échelon mondial et bien sûr pour le Maroc et sa destination balnéaire phare Agadir. G. Marrache, président du CRT Agadir-Souss-Massa, avait fait le guide lors de la visite des stands, pour donner les explications nécessaires. La délégation a reçu des explications également de A. Oummani, past président du CRT Agadir, un grand habitué de l'ITB. Bref, une belle initiative réussie qui aura sûrement un bon impact sur l'implication de nos élus dans un développement plus dynamique dans la promotion touristique et la mise à niveau du produit touristique et de son environnement. A rappeler que la 50ème édition 2016 de l'ITB (Bourse Internationale du Tourisme) de Berlin a connu la participation de 10.147 exposants venus de 189 pays, sur 1.069 stands, répartis en 26 halls d'exposition. Et une présence de 5.500 journalistes accrédités en provenance de 106 pays, un record inégalable. Le Salon de Berlin devait recevoir 115.000 visiteurs professionnels et 50.000 visiteurs privés. De quoi être fier, pour l'Allemagne d'enregistrer la 1ère place mondiale, depuis des années, en tant que Salon du tourisme et en continu. Pour Agadir, l'édition de 2016 de l'ITB avait coïncidé, pour la station balnéaire, avec l'arrivée de FTI, quatrième grand TO allemand, qui détient 8% de part de marché, qui avait repris ses activités à Agadir avec la gestion exclusive d'un hôtel, les Dunes d'Or, qui est passé ensuite à quatre hôtels du Groupe Atlas Hospitality. Hôtels qui accusent un bon remplissage comme promis par les engagements de ce TO. FTI appartient à une seule personne, M. Gunz, donc unique décideur, ce qui favorise la prise de décision. Le TO programme de nos jours six vols par semaine, à lui seul, sur la destination balnéaire Agadir. Une bonne entrée en matière pour la relance du marché allemand, qui a été remarqué au sein de l'activité des hôtels mais également à l'aéroport, rappelant les beaux jours du marché allemand à Agadir. Il est à rappeler que le marché allemand est extrêmement structuré. Il est encadré par de grands tour-opérateurs, avec deux leaders mondiaux (TUI et Thomas Cook), suivis de REWE et puis FTI. Ces TO maîtrisent toute la chaîne en tourisme puisqu'ils cumulent tour-operating, voyages, transport aérien, transport touristique terrestre et hôtels... Cette position dominante et quasi monopoliste leur permet de « faire » et « défaire » des destinations selon leur programmation. Aucune destination ne peut se développer sans l'apport du marché allemand. L'édition 2017 est marquée par une déception totale à propos de la conception du nouveau stand du Maroc, conçu par « les bons soins » de l'ONMT. Un fiasco, tant sur la réduction de la superficie du stand qui a diminué de moitié : 240 m2 au lieu de 480 m2 avant. La superficie manquante est tombée dans les mains des Algériens qu'ils ne vont plus lâcher, vu « l'amitié flagrante » qu'ils nous portent. Et dire que lors de l'édition de 2016, on nous a promis une nouvelle conception révolutionnaire qui allait mettre bien en relief le produit touristique marocain dans ses diversités. Dans toute l'Histoire de l'ITB en relation avec le Maroc, on n'aura vu un stand des plus minables, des plus mal conçus, des plus exigus, des plus réduits comme celui de la 51ème édition. Tous les professionnels sont déçus sans exception. Pour les élus d'Agadir, c'est le choc, surtout après les visites des autres stands, notamment ceux de la Turquie, des Iles Canaries... Dans le fameux nouveau stand du Maroc, les professionnels présents sont entassés comme des sardines dans un espace sans confort. Ajoutez à cela le fait que le stand est vraiment cloîtré par des paravents en verre et des « murs », sans aucune ouverture vers l'extérieur, donnant de la visibilité aux participants et au Salon. On se demande : comment peut-on se permettre un stand du genre ? Car cette réalisation « hors normes » ne sert nullement la promotion du tourisme, responsabilité première de l'ONMT. Au contraire, c'est de l'anti promotion, tournant au ridicule tout le potentiel et les atouts touristiques du Royaume. C'est à la fois scandaleux et révoltant...