Comme nous l'avions prédit, c'est en apothéose que s'est clôturé, vendredi, le tournoi de « Grade 2 » du Sporting Tennis Club d'Oujda, lors d'une sympathique cérémonie de remise des prix. Le moins que l'on puisse dire, que ce fut une édition riche en émotions, sueurs et en combativité où toutes les satisfactions sont permises pour le comité d'organisation qui s'est distinguée, surtout par sa convivialité, sa spontanéité et son efficacité vis-à-vis de ses hôtes qui ont rallié la capitale du Détroit, depuis la majorité des clubs du Royaume. Un engouement qui a trouvé auprès du juge-arbitre du tournoi, Abdennaceur Mouhachim, et de ses directeurs, Abderrahmane Zahraoui et Hassan Kaâouachi, tous les ingrédients inhérents au bon déroulement du tournoi. L'art et la manière Et ce le fut avec l'art et la manière durant cinq journées, de tennis non-stop, réparties sur quatre tableaux où la hiérarchie a été un peu chamboulée. Galenterie oblige, nous commençons par le tableau du « charme et de l'élégance » qui est passé dans un premier temps par la phase qualificative par « poules », pour attaquer, après le clou de cette catégorie où huit joueuses ont eu à disputer la plus haute marche du podium. En haut du tableau, la « Cheminote » Camélia Benabdeljalil, en tant que tête de série n° 1, s'est frayée un parcours sans embûches en laissant sur le carreau Ghita Berrghoze (ADAM) et Najlae Chrimite (TCM) pour se placer sur la dernière ligne droite. Sa sœur jumelle Sarah, tête de série n° 2, a été stoppée en demi-finale, après avoir battu, auparavant, Lina Jaouad du C.O. Béni Mellal. C'est Hadil Nazih (TCM) qui a été derrière cette surprise du dernier carré sur le score étriqué de 6/3, 2/6 et 6/4. Donc une finale inédite entre Camélia, récente vice-championne du Maroc par équipes de 1ère division avec l'U.S. Cheminots, et Hadil, championne du Maroc par équipes de troisième division avec le S.C. Fassi. Les larmes de Hadil... Camélia ne jurait que de venger sa sœur et Hadil, très bien supportée par ses proches, n'avait qu'une seule ambition ; celle de finir en beauté. Seulement en ce « joumouaâ Moubaraka », c'était écrit que l'expérience aura son mot à dire avec la victoire de la « Cheminote » Camélia (6/2-6/2) aux dépens de Hadil qui n'avait plus que ses yeux pour pleurer sa défaite alors qu'elle a été derrière une excellente prestation qui a fait d'elle, la révélation de cette édition. Chez les « Messieurs », on s'est contenté d'un seul tableau des « qualifs » pour passer aux choses sérieuses avec le tableau final à 64 cases. Dans la moitié supérieure du tableau, Aymane Chahou (RTCF) a bien géré son parcours pour atteindre la demi-finale en compagnie d'Amine El Kholti (RTCF) qui est partagé entre ses études à Meknès et son sport favori. Ce fut une empoignade entre deux joueuses qui se connaissent à fond où le dernier mot devait revenir à Amine qui a payé cher sa qualification pour la finale moyennant 6/4-0/6-7/6 (5). Une « première » d'El Kholti Une « première » finale du genre pour le représentant de la capitale spirituelle qu'il allait partager avec le coriace Morad Bennani de l'U.S. Cheminots qui a émergé de la moitié inférieure du tableau en éliminant en demi-finales, Yassir Aknine du T.C.M. Tanger. L'expérience et la jeunesse pour un joli duel qui allait, à moins cinq, recourir à la manche décisive s'il n'y avait pas ce petit passage à vide d'Amine qui avait la possibilité d'égaliser à un set partout, après avoir perdu le premier par 6/2. Ce n'est qu'après un regain de force et le gain du tie-break que « l'homme du rail » a coupé court aux vœux du public qui n'avaient d'yeux que pour un éventuel troisième set. Donc, Morad a gagné, mais Amine a séduit par sa gauche magique, bien qu'elle a été handicapée par une ampoule au sein de la paume de la main. En attendant les « légendes » Parallèlement à ces deux tableaux, on a instauré deux compétitions de « doubles ». Celui des « vétérans » a été à 100% oujdi avec la victoire de la paire « Zahraoui / El Hadef », sur le score de 6/4-6/4, aux dépens du duo « Kahlaïn/Zahraoui Omar ». En « double-open », le sacre a basculé en faveur de Walid Mountassir (CMC) avec la complicité d'Anas Haddou (USCM), devant les Oujdis Zakaria Zahraoui et Badr Hanna moyennant 6/3-7/6. Alors rideau sur ce « grade 2 » en attendant la venue des « légendes » du tennis national pour un tournoi exhibition et de retrouvailles où le public de l'Oriental aura à accueillir les Saber, Dlimi, Dislam, Chakrouni, Laïmina... qui vont renouer avec la terre battue orientale. Comme quoi ça bouge chez les Oujdis sous la férule du président Zahraoui qui ne lésine sur aucun effort pour faire de son « STCO » l'une des vitrines du tennis national.