Mogador enregistre avec succès un autre festival, par la confirmation de la réussite de sa deuxième édition (organisée à Dar Souiri, du 27 au 29 décembre 2016), ainsi que par le professionnalisme de son équipe Souirie, qui aspire à lui faire installer une grande scène au grand public pour la 3ème édition en fin de 2017. Sous la présidence d'André Azoulay, Conseiller de Sa Majesté, ainsi que du Gouverneur de la Province d'Essaouira, au milieux de tant d'autres passionnés -Marocains et originaires d'autres pays-, la soirée de la clôture a permis bel et bien de confirmer cette réussite, en matière de jazz authentique, dont la sensible musique n'a pas retenu le public de danser. Pour sa deuxième édition, le Festival Jazz sous l'Arganier, organisé par l'Association Essaouira Mogador, laisse s'enregistrer l'intérêt des passionnés qui se déplacent et voyagent pour l'art d'une musique de sensibilité singulière et de messages humains signés par le souvenir de racines communes: l'Afrique, qui rappelle notre histoire passée et qui dessine déjà notre avenir, en harmonieuse communion avec l'esprit moderne des peuple des autres continents. «A Mogador - la cité des autres authentiques festivals -, notre Association a choisi, consciemment, d'accueillir le jazz aussi, par connaissance de nos sources identitaires et artistiques africaines», affirme Tarik Ottmani, Directeur du festival. Se réjouissant de cette reprise, en transcendant les difficultés et limites budgétaire, les organisateurs affirment dans un communiqué qu' «après une première édition 2015 réussie, le festival Jazz sous l'arganier revient du 27 au 29 décembre à Essaouira pour une édition qui puise sa force dans la forme tout en s'ouvrant au monde. Du Maroc, de Burkina Faso, du Mali, du Bénin, de la côte d'ivoire, de Cuba, de France, de Belgique ; les jazzmen viennent des trois continents..». Cela dit, la singularité de la musique de jazz, ne les a pas détourné du rappel identitaire et de l'héritage civilisationnel, en ouvrant cette édition par le magique trio de l'art du «oud» et de la percussion, invité d'honneur de cette édition, dirigé par le Maitre Driss Elmaloumi, qui parcourt par la magie de diverses gammes tout une histoire humaine, orientale, amazighe ou andalouse et africaine. C'est par la suite que les passionnés de ce festival se détachent à peine de cette magie de notes artistiques ensorcelantes, pour s'emporter avec les artistes cubains dans une authentique touche de jazz intercontinental. Et c'est au lendemain, à Dar Souiri durant la soirée de mercredi, que ces mêmes passionnés savourent encore à travers la touche marocaine, avec le groupe El Maalem Jazz Band, la subtilité humaine de ce qui est partagé par le jazz. Cela tout en tout en savourant l'autre singulier moment de cet art partagé, dirant la soirée de jeudi, où le festival confirme l'identité de ses choix de revisite d'art-jazz, dirigé par le prodigieux artiste Majid Bekkas, Directeur artistique du festival. Ces choix sont justifiés par «ce qui tient au cœur des fondateurs et organisateurs», comme l'affirme Kaoutar Chakir, chargée de coordination générale, et telle qu'ils le soulignent dans leur communiqué en insistant sur le fait que « pour ses deux ans, le festival accueille l'Afrique dans toute sa splendeur en 3 jours et 6 concerts. Si le Jazz sous l'arganier a toujours voulu mettre en avant les jazzmen et women du monde, l'événement a mis un point d'honneur à célébrer les artistes marocains et les jeunes talents, et ce dès la première édition..». Encore une fois par ce festival jazz qui s'implante aussi artistiquement à Mogador -après d'autres célèbres festivals-, ceci nous retient à l'aise sur la formule assurant que « la musique aime Essaouira et Essaouira aime toutes les musiques».