Loin des vains discours et autres proclamations de « com' » dénuées de sens ou de fondement, le groupement associatif FP4S et votre journal « L'Opinion » s'associent pour vous offrir une information capitale pour le devenir du pays, de nos enfants et petits-enfants. A l'aube de l'année civile qui commence, cette information prend la forme d'un « cadeau » pour annoncer que le Royaume chérifien possède « La solution» permettant à sa population de s'adapter et maîtriser les risques associés au réchauffement climatique et à la pénurie de l'eau. Pour tenir compte de la priorité vitale que constitue la protection de la ressource en eau et de l'impérieuse nécessité de mobiliser les efforts de toute la société marocaine pour affronter la pénurie déjà amorcée, la Loi 36-15 sur l'eau prescrit « que toute administration est tenue à transmettre d'une manière périodique toutes données et documents en relation avec les ressources en eau ». Ainsi, la Loi impose aux services de l'Etat le partage et la mise à disposition des données et informations utiles pour tous les acteurs, parties aux contrats de nappe et pour le grand public. L'objectif consiste à obtenir une mobilisation générale aux fins de relever les défis d'une gestion intégrée et concertée des ressources en eau, au niveau du bassin versant d'abord pour, finalement, engager une stratégie rationnelle au plan national. Au titre de cette mobilisation militante et citoyenne, il est constant que le groupement associatif FP4S partage, depuis plusieurs mois et avec la dernière énergie, l'information portant sur l'existence d'une technique d'irrigation localisée souterraine, efficace, économique et pérenne permettant de réduire de 50 % la consommation de l'eau. Cette information, concernant une technique qui vient au soutien d'une cause nationale et de l'intérêt général a été portée à la connaissance de toutes les Autorités ou organismes appelés à en connaître, reste sans effet. La solution, à l'instar d'un couteau multifonctions, est parfaitement polyvalente et, outre l'économie significative de l'eau d'irrigation agricole ou urbaine, présente de multiples avantages parmi lesquels figurent en bonne place : l'efficience énergétique, la réduction, voire la suppression des intrants chimiques et surtout la capacité de stocker, sous certaines conditions, une réserve d'humectation dans le sol profond, suffisante pour permettre à une spéculation d'affronter des « poches de sécheresse » de plusieurs semaines à plusieurs mois. « L'incohérence de l'incohérence » (Abú al-Walìd ibn Ruchd, 1126-1198) Surexploitation de la nappe, intrusions marines, utilisation des réserves stratégiques ? Autant de mauvaises pratiques qui, outre une incohérence manifeste, montrent une désinvolture coupable, conduisent à s'emparer d'un milliard de mètres cubes d'eaux souterraines (!) privant de facto les générations futures du bien le plus précieux. Il s'agirait, en utilisant la « rationalisation », autrement dit le « rationnement », de compenser l'expansion de la sécheresse et la hausse des températures qui accroissent l'évaporation, le déficit de la pluviométrie et de réduire l'érosion des bassins versants qui conduit à la sédimentation des retenues des barrages qui, à son tour, génère un envasement généralisé qui prive plusieurs milliers d'hectares d'une irrigation tellement nécessaire. En pratique, il conviendrait d'assurer équitablement les besoins en eau potable salubre et suffisante, et les besoins en eau d'irrigation agricole dans un contexte d'accroissement démographique, de développement socio-économique et de la nécessité de soutenir la sécurité alimentaire et les besoins sanitaires, mais... Quid de la pérennité des ressources, en particulier souterraines dont le volume renouvelable peut être estimé à 3,4 milliards de m3 alors que le volume exploité est de 4,3 milliards de m3. C'est, de facto, un déficit annuel de près d'un milliard de mètres cube qui est constaté (!). Voyons le plan technique. Le recours aux eaux dites non conventionnelles telles le dessalement de l'eau de mer, ou les eaux usées épurées constitueraient une « ressource miracle » mais à quels coûts sur le plan économique et sur le plan de la gouvernance de l'eau qui subit de plus en plus le phénomène de l'évaporation qui, sous nos cieux, est sûrement l'un des fléaux parmi les plus redoutables tandis qu'il contribue intensément à l'accumulation du taux de salinisation. L'évapotranspiration a été, de longue date, bien identifiée et modélisée (ex-Penman, 1956). Nos anciens en avaient déjà perçu les méfaits et avaient conçu un type d'ouvrage hydraulique, écologique et social : la « khettara ». Cette technique produit de l'intelligence rurale, conduit l'eau d'irrigation dans des « séguias », sorte de canal d'irrigation à ciel ouvert, que l'on rencontre quelquefois dans les oasis. Le coefficient d'évaporation qui varie de 0, 40 à 0, 80 sur le sol marocain, en fonction de la saison, de la latitude et de la climatologie des régions concernées, ces systèmes sûrement efficaces induisent cependant d'importantes pertes d'eau par évaporation durant la circulation dans le réseau des séguias. Les séguias principales sont généralement construites en terre mais les ramifications secondaires peuvent être de simples rigoles en métal, voire creusées à même la terre (ce qui implique, dans ce dernier cas, une perte d'eau supplémentaire par infiltration). Economie réelle de la ressource en eau La solution qui est portée par le Groupement associatif FP4S, contributeur au titre de la société civile, lors de la COP 22 et publiquement soutenue et partagée par le journal L'OPINION depuis l'obtention des premiers résultats sur le sol marocain, n'a pas rencontré l'audience des autorités ministérielles, chargée de l'eau, ou chargée de l'environnement, quant au département de l'Agriculture sollicité... il lui semble urgent d'attendre. La technique d'irrigation localisée souterraine, efficace, économique et pérenne a, notamment, la propriété d'éliminer totalement le phénomène d'évaporation, soit pour le non-initié une économie de 40 à 80 litres d'eau pour chaque dose de 100 litres délivrée au pied de la spéculation, soit des milliards de mètres cubes pour l'ensemble du Royaume. L'évaporation se retrouve également à la surface des milliers de bassins d'accumulation des exploitations agricoles qui subissent la disparition de « l'or bleu » à raison de 20 litres par mètre carré de surface, par jour durant les mois dits « chauds ». Ce phénomène qui se reproduit à l'échelle des retenues des barrages entraîne l'évaporation de plusieurs milliards de litres d'eau dans les mêmes conditions. La solution qui comporte trois fonctionnalités, peut être mise en œuvre pour : 1°. L'irrigation conventionnelle ; 2°. L'irrigation « anticipée » qui est fondée sur le stockage d'une réserve d'eau dans le sol profond au voisinage du champ racinaire. 3°. La recharge artificielle des nappes grâce au captage des lâchers eaux de barrages avant l'évaporation. Ce « soutien » à la nappe peut également résulter de la récupération des pluies torrentielles ou des importantes inondations telles que le pays en connaît épisodiquement et qui seront désormais le lot, souvent violent du type, « El Niǹo », qui accompagne le changement climatique. Des objectifs ou des résultats ? Le 1er avril 2012, dans l'agglomération de Bni Zoli (Zagora) une spéculation phoénicicole de la variété Mehjoul, est implantée sur la superficie d'un hectare et équipée du système d'irrigation localisée dit « goutte à goutte ». Rapidement, l'investisseur constate que, tandis que le niveau de la nappe fléchit gravement, la facture de l'énergie augmente. Il note également et que les besoins en eau de sa spéculation croissent chaque année, en même temps que l'âge des palmiers qui risquent à terme de ne plus être satisfaits. Le 17 janvier 2015, M. Younès Ouaacha installe la solution du « diffuseur enterré » sur une partie de sa plantation et, précurseur citoyen éclairé, contribue à la mise en œuvre d'une installation comparative entre les deux systèmes d'irrigation localisée. Le 6 novembre 2015, soit au terme de 21 mois d'expérimentation in situ, les résultats obtenus sont : - Economie de l'eau : 920 litres d'eau par arbre et par mois, grâce au diffuseur enterré. - Irrigation anticipée : Constitution d'une réserve d'humectation du sol profond permettant d'affronter une éventuelle « poche de sécheresse » de 14 mois, sans risque de stress hydrique pour la spéculation bénéficiant du « diffuseur enterré ». - Production : Les palmiers de la variété Mejhoul, plantés en 2012 (4 ans) ont précocement produit 35 kg de fruits en 2015 et 60 kg (!) lors de la dernière récolte, en 2016. *Président de FP4S