La COP22 est passée et, après quelques chutes de pluie particulièrement abondantes, réputées remplir les barrages, les préoccupations climatiques sont remisées au rayon des mauvais souvenirs. Sans être alarmiste, comment peut-on parader en affichant « Tous les espoirs sont permis ! » en oubliant naïvement les problématiques consécutives à l'envasement des barrages qui génère, au Maroc, la perte de 1, 7 milliard de mètres cubes d'eau... ? Et..., qu'à ce premier fléau vient s'ajouter un phénomène physique naturel : l'évaporation, à propos de laquelle tous les constats, portant sur les lacs de barrages dans les régions arides et semi arides, montrent que les volumes d'eau perdus par cette même évaporation, s'élèveraient à plus de 250 millions de m3, sans apporter de solution ? Tous les espoirs sont permis ! Envasement, évaporation, des mots ou des maux (?) qui devraient être subis avec la fatalité qui constituerait une tendance culturelle nationale, tandis que, parallèlement, le Royaume Chérifien déploie des trésors d'imagination qui se trouvent définis en autant de « plans nationaux» destinés à sauver la palmeraie ou, encore, à compenser la perte des cultures oléicoles dont la production fléchit dangereusement en raison d'une baisse avérée de la pluviométrie et qui pèse lourdement , à l'instar de la production dattière, sur la balance commerciale en termes d'importation des huiles livrées à la consommation. La réussite de la plupart des plans nationaux qui ont vocation à soutenir l'agriculture, en général, et l'arboriculture, en particulier, tient à l'utilisation d'une technique d'irrigation souterraine qui pourrait être le dénominateur commun positif permettant de gagner la lutte contre l'érosion, génératrice de l'envasement des barrages, et réussir la récupération des millions de mètres cubes des eaux de ces mêmes barrages, avant leur définitive évaporation... dès maintenant ! Cette réussite sera le fruit du recours à une technique d'injection permettant de mobiliser l'eau dans le sol profond, eau qui aura la propriété de pérenniser les opérations de reboisement impérieusement nécessaires pour limiter l'envasement des barrages. En outre, si par un appel à l'intelligence (au sens anglais du terme) il était convenu de planter des oliviers dans les zones concernées, plusieurs objectifs seraient de facto et simultanément atteints pour : 1°. La réduction de l'envasement des barrages ; 2°. La préservation de la ressource hydrique ; 3°. L'autosuffisance de la production oléicole ; 4°. L'amélioration de la balance commerciale ; 5°. Et, dans le prolongement de la COP22, la séquestration des gaz à effet de serre (GES) dont nous rappelons qu'un seul arbre a la capacité de retenir plus de dix kilogrammes de ces substances nuisibles. Des objectifs, une solution et des résultats Qui est concerné ? Tous les citoyens ! Les régions du Nord se pensent épargnées grâce à quelques précipitations, abondantes il est vrai, ou grâce à la proximité (relative) des nappes phréatiques. Il faudrait donc admettre que la problématique de la gouvernance de l'eau soit, et demeure, un problème à la charge des populations des zones arides ou semi arides ? La problématique de la pénurie de l'eau affecte, dramatiquement, toutes les régions. Il n'y a qu'à interroger les populations de la région de Tétouan dont certains « doivent s'habituer à la frugalité » (sic) de l'eau potable qui n'est disponible que... deux heures par jour (!) La solution est en grande partie contenue dans les trois fonctionnalités de la technique de l'irrigation localisée souterraine par diffuseur enterré, soutenue par le Groupement associatif FP4S qui, par exemple, fait la démonstration de la réussite d'installations modèles, notamment arboricoles en réalisant une économie de l'eau d'irrigation, de mille litres par mois et par arbre, tout en favorisant la résilience de la plantation en termes de phénologie et de production. Une économie de l'eau assortie d'autres avantages dont la répartition entre les usagers, parties aux contrats de nappe, serait de nature à différer la mise en œuvre de « Plan sécheresse » ou à en limiter les effets constituant un vecteur certain d'apaisement. *Président de FP4S