La première des six sessions de media training africain prévues par les équipes de communication de la COP22 et de la CCNUCC a eu lieu aujourd'hui en Zone bleue. Elle a comporté une présentation ainsi qu'une session de questions/réponses avec M. Dirk Forrister, PDG de l'Association internationale pour l'échange de droits d'émission (IETA) autour du sujet « Que signifie l'entrée en vigueur de l'Accord de Paris pour les marchés du carbone en Afrique ». L'IETA est une organisation à but non lucratif, au service d'entreprises membres, ayant pour objectif de mettre en œuvre un cadre international fonctionnel pour le commerce de réductions des émissions de gaz à effet de serre. Lors de cette session, M. Dirk Forrister a discuté de l'importance de ces marchés et du commerce des émissions en tant que moyen pour les gouvernements et les entreprises d'atteindre leurs objectifs de réduction des gaz à effet de serre. Il a noté que jusqu'à 90 pays avaient émis un intérêt dans l'utilisation des marchés du carbone pour leurs NDCs, dans le cadre des « feuille de route sur le changement climatique » soumises à la CCNUCC et qu'une grande partie de ces États est issu du continent africain, en particulier le Maroc, le Sénégal, l'Ethiopie et la Côte d'Ivoire. Dirk Forrister a mis en lumière plusieurs exemples de marchés du carbone déjà lancés sur la planète, citant celui de l'Amérique du Nord entre la Californie et le Québec ou les projets pilotes chinois prévus pour être mis en œuvre en 2017. Pour le PDG de l'IETA, la marque de fabrique d'un bon mécanisme de réduction de carbone réside dans la définition de cibles précises, de résultats mesurés et vérifiés et d'une approbation réglementaire indépendante. Aussi, la chargée de relations internationales pour le pôle Communication de la COP22, Mme Aicha Benmansour, a souligné l'importance de ces sessions de media training durant la COP22 car elles permettent d'apporter aux journalistes africains des informations ponctuelles et utiles sur les questions liées au changement climatique et à la Conférence de Marrakech. Les journalistes présents ont apprécié cette initiative qui va leur permettre de mieux communiquer avec leurs publics respectifs et de sensibiliser le continent africain à ces sujets. A noter enfin que les autres sessions porteront sur « Les bases de la science climat », présenté par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) et sur « La révolution des énergies renouvelables en Afrique : opportunités et défis » prévue par l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA).