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Haute couture marocaine : Tendances et mode avec la styliste-modéliste et neggafa Fatiha Bennani : Toujours à la recherche de l'originalité et de l'innovation
Publié dans L'opinion le 07 - 11 - 2016

Afin de suivre les tendances pour tout ce qui est tenues traditionnelles marocaines, djellabas et "taneggafete", notre riche patrimoine avec tout ce que cela comporte comme accessoires, accompagnement, « ammaria »..., on a contacté Mme Fatiha Bennani, une expérience de plus de trente ans en stylisme de haute couture. Une dizaine d'années où elle a travaillé dans le la conception de modèles et la couture de tailleurs, manteaux et robes de soirées, une vingtaine d'années où elle s'est donnée à fond pour tout ce qui est tenues traditionnelles et djellabas et dix ans comme neggafa. Un joli bouquet, en plus d'une créativité innée et forgée à travers une longue expérience et de la perfection, ce qui lui vaut une certaine notoriété et la fidélisation de sa clientèle.
Une nouvelle génération, des goûts changeants et la conception et la haute couture devraient suivre, d'où la nécessité de plus d'ouverture vers d'autres horizons, en suivant la mode, les couleurs tout en restant dans la base du traditionnel et du maâllam.
Bercée dans une ambiance familiale où coupe et couture faisaient partie du quotidien, elle en a fait son hobby. Son violon d'Ingres, dès son enfance, c'était le modelage des tissus, la broderie et le maniement de fils et aiguilles, de ciseaux avec, toujours au doigt, un dé. Un parcours des plus nobles, un amour du métier forgé avec amour au sein de sa famille. Un passe-temps pendant lequel elle a touché et s'est imprégnée de tissus, de couleurs, de canevas...Une expérience construite, maitrisée et approfondie sur le terrain, d'abord à travers sa défunte mère, allah yrhmha, qui l'avait initiée à ses débuts et fait aimer le métier, et, dont elle a hérité le savoir-faire, l'amour et la patience dans ce domaine.
Au fil du temps, elle a acquis plus d'expertise et pu, depuis quelques années, en marge de « taneggafete », faire des croquis et des propositions aux concepteurs de parures et de « ammaria », de contribuer à la création de pièces uniques, une sorte de design qui lui permet de laisser son empreinte, des innovations à même de lui permettre d'acquérir plus de renommée et de d'offrir toujours du nouveau pour améliorer ses prestations et préserver la clientèle. Sachant que le plus important dans ce domaine, c'est la fidélisation et la pérennisation de la clientèle, toujours à la recherche de modèles pour une « takchita » de luxe entre modernité et traditions. Et surtout, c'est toujours dans la bonne entente que le travail bien fait est accompli et apprécié dans ce domaine. De ce côté, elle a constitué une bonne équipe où respect et synergie priment, un atout majeur qui l'a hissé au rang des grandes maisons de haute couture traditionnelle et de taneggafate. Tout est réglo et se fait dans les normes.
Pour ce qui est des tenues ou takchitas, les tendances de la saison sont pour une découpe évasée qui peut prendre jusqu'à 5 mètres de tissus, avec des « panneaux » travaillés avec de la broderie ou sertis de perles et de pierres. Les takchitas ne peuvent se passer d'ailleurs du travail d'artisans ou zouak lamallam, la base de tout habit traditionnel marocain. Quant aux djellabas, on revient au « berchmane », debbana » et « aakad » ou boutons, le tout infiniment petit. Pour ce qui est des tissus, on utilise le chanton de soie, de la crepe de chine, du tulle ou du « mlifa » pour les djellabas pendant l'hiver. Les couleurs sont pour la plupart vives et unies pour permettre au styliste et au désigner un meilleur choix d'assortiments et d'ornements dans la conception de ses modèles : blanc cassé, turquois, fushia, rose, corail. L'orange est à la mode ces derniers temps pour les mariées qui osent de plus en plus certaines couleurs qui sortent un peu de l'ordinaire et pour faire ressortir une certaine originalité. Pour les ceintures ou mdemma, il y a plusieurs genres mais la tendance est à moins d'épaisseur (plus minces).
S'agissant de Neggafa qu'elle pratique depuis une dizaine d'années, les prestations de service commencent dès la réception ou cérémonie traditionnelle du henné, où la mariée porte le fameux caftan vert, la parure sertie de pierres et diamants traditionnelle, avec tout l'assortiment : le plateau du henne, lmbakhra pour les encens... Certaines familles optent pour le henné lors de la soirée de la nuit de noces, un doigt au henné pour « el fal », comme ancestralement recommandé dans nos traditions. ...La mariée rentre bien sûr dans la « ammaria » ou trône, qui de saison en saison change, s'innove suivant les tendances, les besoins et la créativité de la neggafa qui peut, comme c'est le cas de Mme Fatiha Bennani, guider les concepteurs, du moins, pour rester branchée et vendre son package. Il faudrait tout le temps innover, créer de nouveaux modèles pour garder et attirer plus de clientèles. Fidéliser la clientèle, c'est avant tout, suivre leurs goûts, les contenter et toujours leur offrir de nouveaux services et de nouveaux assortiments.
Actuellement, les mariées n'ont plus tendance à faire plusieurs va-et-vient pour effectuer des changements de tenues. Deux leur suffisent, en plus de la tenue de la « doura » qui rentre dans le cadre du package de la neggafa, la dernière est celle du diner, s'il y a ou la tenue blanche à défaut de robe blanche, c'est au choix de la mariée. Le nouveau, c'est que, comme les invités ont tendance à quitter la salle de la cérémonie, une fois le diner terminé, l'étape « doura » de la mariée se trouve ainsi avancée (avant le diner) pour que tous les invités y assistent, puisque c'est l'événement considéré le plus officiel et essentiel lors des festivités du mariage. Il est aussi nécessaire de souligner que la grande tendance, lors de la cérémonie du henné, c'est « al haoudaj » en vert ou doré, une sorte de trône qui est plus pratique quand il n'y a pas un grand espace à l'extérieur. L'entrée des mariées se fait également avec « lmchael » ou bougies. Elles peuvent être habillées en « fassia », « rbatia », « chamalia », « chelha ».., chacune choisit ce qu'elle veut, selon ses origines. Certaines familles demandent de très anciens bijoux et assortiments comme dans les grandes traditions, d'autres optent pour tout ce qui est fin et moderne. Le plus important, c'est que la mariée et sa famille soient contentes de nos prestations, rapporte Mme Bennani, on est sollicité dans tout le Royaume, ajoute-t-elle. Mme Bennani organise des expositions de tenues et djellabas qu'elle confectionne avec des tissus locaux ou importés des Emirats arabes unis ou autres.


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