Marocaine d'ici et d'ailleurs, un pied au Maroc et l'autre en Espagne, telle est la destinée de Wassima Fares, jeune diplômée de Madrid en stylisme modélisme. Née au Maroc mais établie dès sa jeune enfance en Espagne, elle a su enrichir ses acquis, compétences et atouts. Et ce, à travers une éducation authentique marocaine et un savoir faire traditionnel, et, une scolarité et une culture espagnole. Brassage qui lui a conféré la diversité dans les idées et innovations, une technique d'appoint et des tendances ouvertes vers de nouveaux horizons. De « Académia corte y confeccion, fina puig » à Girona, où elle a passé 5 ans (de 2004 à 2009), Wassima a ficelé son apprentissage à Barcelone. Lauréate en 2010 de « Académia Epro » de Madrid, elle a intégré la Haute Couture, un domaine où l'esprit créatif est l'apanage de tout ouvrage. Pour son premier défilé, elle a choisi le caftan marocain et les « takchitas », repère ancestral, mais aussi la conception de robes de soirées. Des tenues traditionnelles qui ont ébloui les espagnoles, vu l'affut des demandes après le défilé. Passant des coupes modernisées aux traditionnelles, sa première collection a été étalée lors d'un défilé au mois de février 2011, à Escala, dans la Costa Brava, une petite ville située à 30 kilomètres de la province de Gérone et la communauté autonome de la Catalogne. Dans cette région qui compte dans les 600 familles marocaines, nos tenues traditionnelles ont brillé de mille feux : des mannequins ont défilé, habillées en tenues et caftans marocains(16), et robes soirées(4), le bilan est à couper le souffle. Cette originalité lui a valu un passage sur Canal 10 emporda, où elle a parlé du caftan marocain, de son histoire et deson originalité. Ce qui prouve que le caftan n'a pas de frontières et que le Maroc reste et restera toujours dans le cœur des générations à venir. Le pont n'a pas été coupé. Au contraire, de la matière d'œuvre espagnole : tissus, schwarosky et strass, brassée avec celle traditionnelle marocaine : passementerie : « sfifa », « kitane », de la broderie Rbati et une main d'œuvre typiquement marocaine : des « maallems » du nord du Maroc. En effet, née à Tétouan, elle a gardé les repères, vue la proximité des deux rives. Pour ce qui est des tissus du défilé, elle avait opté pour de la mousseline brodée, du satin duchesse acheté à Barcelone... Du patchwork aussi, mais tout en préservant notre patrimoine marocain et la fluidité de la démarche « altière » conférée par notre caftan. Le prochain défilé, dans son pays natal, aura lieu le 4 juin à Rabat. L'évènement sur thème printanier se veut prometteur. Des tenues double face parfois corsées, des couleurs vives à tendances mauves, du tissu léopard sur fonds de mousseline, de la broderie, de la passementerie, des tissus dernier cri, sertis de schwarosky, perles et strass. Les ceintures (mdamma) scintillantes sont serties, en cuir brodé ou centrées de broches, sur une largeur moyenne. En totalité, 32 tenues dont une de mariée et 4 jellabas, ce sera la collection printanière de Wassima.