Les jeux sont-ils faits et le sort de la course à la Maison Blanche entre Hillary Clinton et Donald Trump déjà scellé comme on aurait pu le croire il y a peine une semaine ? Rien n'est moins sûr car, dans la démocratie américaine, il est arrivé que les sondages se soient trompés et que les médias dictent aux Américains quel président ils doivent choisir. De rebondissements en révélations, Hillary Clinton aura vu son avance fondre et le doute et la consternation se sont installés dans le camp démocrate dans la dernière ligne droite de la présidentielle du 8 novembre. Dans tous les cas, il faut croire que les Américains devront se prononcer et choisir quel délit à leurs yeux est le plus grave : les supposés scandales sexuels attribués à Donald ou les soupçons de délinquance financière révélés par Wikileaks qui pèsent sur Hillary Clinton et ses liens présumés avec la Goldman Sachs, la firme qui gouverne le monde. Ces scandales qu'on a remis à la surface à un mois de la présidentielle veulent tout dire et prouvent, dans tous les cas, que les médias américains cherchent par tous les moyens à influer sur la course au bureau ovale en tentant de mettre les projecteurs de l'actualité le plus loin possible de l'affaire des mails classés secret defense envoyés par Mme Clinton lorsqu'elle était Secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères. La réouverture par le FBI de l'enquête sur la messagerie privée de Hillary Clinton survient au pire moment pour la candidate démocrate et, bien entendu, il s'agit d'une aubaine inespérée pour Donald Trump qui va certainement y croire fermement, surtout si Clinton est inculpée. Alors, pourquoi le FBI a-t-il pris le risque de rouvrir cette enquête à dix jours de la présidentielle car l'on va certainement lui reprocher d'avoir cherché à influencer la course à la Maison Blanche même si en même temps, comme les résultats de l'enquête ne risquent pas d'être publiés avant le 8 novembre, le FBI a certainement cherché à couper l'herbe sous les pieds de tous ceux qui vont fatalement l'accuser de favoriser la candidate démocrate, celle du parti du président Obama. Dans tous les cas, si les faits reprochés à Hillary Clinton sont jugés graves et avérés, rien n'empêchera de lui barrer la route de la Maison Blanche même si elle remporte la présidentielle. Mais, ce qu'il y a de très grave aujourd'hui dans la démocratie américaine c'est que les deux grands partis aux États Unis ne représentent plus vraiment la société américaine d'aujourd'hui, mais, par contre, en condamnant les électeurs à choisir entre la peste et le choléra, on ne leur donne vraiment pas l'embarras du choix pour élire un président qui leur ressemble.