Le rideau s'est levé, lundi soir à Rabat, sur la 2ème édition de la semaine du cinéma ivoirien au Maroc (19-24 septembre), par la projection du long-métrage ivoirien "Couleur de café" du cinéaste Henri Duparc. Cette manifestation, organisée par le Centre cinématographique marocain (CCM) en collaboration avec l'Office national du cinéma de Côte d'Ivoire (ONAC-CI) et l'ambassade de Côte d'Ivoire à Rabat, s'inscrit dans le cadre de l'accord de coproduction et d'échanges cinématographiques entre le Maroc et la Côte d'Ivoire qui vise à renforcer les relations bilatérales dans le domaine cinématographique. Dans une allocution à l'ouverture de cette rencontre, le directeur de l'ONAC-CI, Francois Yaghou, a salué la volonté du Maroc de soutenir le cinéma ivoirien, qui s'est consacrée par la signature de l'accord de 2012, soulignant que le cinéma ivoirien ne peut s'épanouir en Afrique sans le soutien du Royaume. Cette manifestation culturelle qui favorise le brassage des peuple marocain et ivoirien et la découverte des deux cultures, permet aux deux peuples de se rapprocher et de se connaitre mutuellement en observant la manière d'être, de vivre et de se vêtir à travers le cinéma, a, pour sa part, déclaré le représentant culturel de l'ambassade de la Côte d'Ivoire à Rabat, Dupon Victorien. De son coté, le directeur du CCM Sarim Fassi Fihri a indiqué que cette 2ème édition s'inscrit dans le cadre des accords de coproduction signés entre le Maroc et la Côte d'ivoire en 2012, qui prévoient l'organisation d'une semaine de cinéma une année sur deux dans chacun des pays, faisant savoir que la prochaine édition du cinéma marocain sera abritée à Abidjan. La cérémonie d'ouverture a été marquée par une chorégraphie interprétée par une chanteuse et un danseur ivoiriens, ainsi qu'une projection d'images en hommage posthume au cinéaste ivoirien Henri Duparc, reconnu comme le maitre de la comédie africaine, qui dépeignait les sociétés africaines d'après l'indépendance avec humour et ironie. L'assistance a ensuite suivi la projection du long-métrage "Couleur de café" réalisé par ce cinéaste en 1997. L'histoire du film se déroule en France et aborde, à travers une comédie légère, des sujets polémiques dans ce pays comme l'immigration, l'intégration, les difficultés économiques, les différences culturelles et les règles sociales de la vie privée des immigrés africains. Inspiré d'un fait divers, ce film raconte l'histoire d'un immigré ivoirien en banlieue parisienne, qui tente de vivre sa polygamie en France en demandant un visa pour sa seconde femme, mais en la déclarant comme étant sa fille. Quand celle-ci tombe enceinte, la situation se complique. Ce film cosmopolite qui regroupe des acteurs et des techniciens de différents horizons, est co-produit par le CCM. Au programme de cette édition qui se déroule à la Cinémathèque du Royaume, figure également une projetions d'une dizaine de films, notamment "sans regret" de Jaques Tra Bi, "Warkino" de Fadika Kramo-Lanciné, "Braquage à l'africaine" de Owell Brown, "Amissa" de Hyacinthe Hounsou, "L'amour en Bonus" de Prisca Marceleny et "L'herbe sauvage" d'Henri Duparc.