Nous voici rendus, une fois de plus, à l'affligeante autant qu'incontournable réalité... La réalité de toujours. Une participation catastrophique. Une participation beaucoup plus touristique que sportive... A chaque participation, il y a une promesse de gagner des médailles. Malheureusement, Pékin, Londres et Rio nous ont accouché que trois dont deux en argent et une en bronze. Cette marche en arrière vient nous prouver que nous ne sommes pas encore aptes, que nous sommes bien à notre place parmi les derniers de la classe... Plusieurs jeux se sont succédé et le Maroc demeure presque la seule nation qui régresse au fil des années et n'arrive pas à décoller. Autrement dit, l'histoire qui continue dans le mauvais sens. Mais jusqu'à quand ? Encore une fois, la déconfiture de Rio vient démasquer notre tricherie et nous dégrossir tant de têtes présomptueuses ? A les entendre parler et faire des déclarations avant le jour « J ». On croyait que le Maroc sera inondé de médailles. Au fait, pourquoi ce tintamarre, toutes ces promesses fanfaronnâtes, toute cette publicité tapageuse ? Alors qu'il suffit de le faire avec modestie. Comme l'ont fait certains (présidents). Echec après échec et chacun a sa version. Préparation tardive et précipitée, manque de stage ou de formation à temps où le niveau de préparation n'a pas été relevé par rapport à celui des jeux de Londres. Mais personne n'a soulevé le problème financier. Dieu merci (et en ce sens, la morale est sauve). Nous sommes un pays où l'argent dans le sport coule à flot et tout le monde en profite. La preuve, la médaille de Rabiî nous a coûté sept milliards. N'en parlons pas de Saâda (prions pour lui, tous pour qu'il soit acquitté). Pour le chef de la délégation, seules les fédérations participantes sont responsables de cet échec. Elles assument leur entière responsabilité. Ayez au moins, Monsieur le chef de la délégation, le courage de reconnaître que le sport marocain dans sa conception actuelle avec sa mentalité déficiente et ses structures débiles peut flancher à tout moment. Donc, aujourd'hui, on a tous le droit de s'interroger sur l'avenir de ce sport comateux. Ce sport qui n'est plus épargné par les mauvaises intentions et les intérêts personnels qui dominent tous ceux qui le dirigent, nous faisons allusion aux fédérations et leurs présidents qui, à force d'être bloqués dans leur fauteuil, ont développé un réel mal de dos. C'est là, la vraie raison de notre échec. Des fédérations déchirées, mal structurées qui ont gagné des trophées et des médailles dans les querelles intestines, dans le mauvais esprit, dans la tricherie et dans les suspicions de toute sorte. C'est là, la vraie raison de notre échec. Des fédérations qui se transforment le plus souvent en agence de voyage. Seuls les copains et les copines en profitent. C'est là la vraie raison de notre échec. Des fédérations où on trouve de toutes les couleurs, des profiteurs, des arrivistes, des zélateurs et des manipulateurs. C'est là, la vraie raison de notre échec. Sans oublier ces présidents qui sont là uniquement pour tisser des liens et élargir leurs connaissances pour pouvoir régler leurs problèmes et développer leurs affaires. C'est là la vraie raison de notre échec. Si nous vous disons que certains membres du comité, présents à Rio, ont suivi durant tous les jeux deux disciplines, ni plus, ni moins... Nous vous laissons le soin de deviner le reste et le pourquoi ? Et vous voulez qu'ils partent ? L'Histoire nous enseigne que ce sont les grands hommes et les sages qui démissionnent, quand les résultats ne suivent pas, pour laisser la place aux autres. Allons ! ne parlons pas de démission. Car elle n'existe pas chez nous. Quelque que soit, le scandale et dans n'importe quel domaine. Que faut-il faire pour ranimer ce sport malade et le faire revenir peu à peu à la vie ? Il faut des hommes et des femmes directs, dévoués, décidés, intègres, avec de bonnes intentions. Des hommes et des femmes qui sauront comment rendre service aux cœurs de tout un peuple qui ne cesse de saigner à chaque déconfiture et à ses yeux qui pleurent à chaque échec. Tokyo 2020, c'est demain, prospections et recherches de l'oiseau rare doivent se faire dès maintenant pour ne pas aller le chercher ailleurs comme le font certains pays.