De succès en succès le festival international Hadra Féminine et Musiques de Transe d'Essaouira, organisé par l'Association des Haddarates d'Essaouira fait son bonhomme de chemin et gagne ses lettres de noblesse. Les Haddarates qui rythment depuis toujours les grandes manifestations de la scène musicale d'Essaouira comme les rites traditionnels ou cérémonies (naissance, mariage, décès, circoncision...), constituent son principal cachet culturel. Organisée cette année du 18 au 20 Août 2016, sous le thème: Al Hadra Féminine dans le monde arabe, cette édition a choisi l'Algérie comme invité d'honneur et fut dédiée en hommage au grand artiste et dramaturge feu Tayeb. Pour plus d'informations, Hajja Latifa directrice du Festival et présidente de l'Association des Haddarates d'Essaouira à bien voulu nous a confié l'entretien ci après: L'Opinion : La 4ème édition du Festival Hadra à Essaouira, s'annonce plus réfléchie et mûrie que ses précédentes, que pouvez-vous nous en dire Hajja Latifa ? Hajja Latifa : Absolument M. Lokhnati, nul besoin de rappeler que cette manifestation a pour but premier de mettre sur le devant de la scène la culture du soufisme et la musique de transe. Il s'agit également, selon les organisateurs, de mettre en évidence le rôle de la femme dans les activités culturelles et surtout «potentiel culturel des musiques de transe au Maroc». L'Opinion : Le programme de cette 4éme édition du festival Hadra d'Essaouira comprend des conférences animées par des universitaires et des chercheurs, et surtout des soirées musicales réunissant des artistes de renom, expliquez nous d'avantage. Hajja Latifa: Au menu de cette 4ème édition nous avons fait appelles organisateurs ont fait appel à des troupes de grande renommée, telle la troupe féminine de musiques traditionnelles de la région de la Saoura, "Lemma Becharia", et la plasticienne algérienne Linda Bougherara représenteront l'Algérie lors de cette manifestation. Lors de ce festival dédié à la musique soufie, Lemma Becharia, formée par la chanteuse Souad Asla, partagera la scène de cette ville, célèbre pour son festival gnawa, avec des troupes marocaines, égyptienne, britannique ou encore américaine. Cette troupe assurera une première représentation le 18 août et un second passage, en fusion, avec l'ensemble locale "Haddarates Souiryattes" pour le spectacle de clôture. L'Opinion : Et le volet culturel de ce festival Mme Latifa? Hajja Latifa : Oui, nous avons concocté un menu bien achalandé. La plasticienne Linda Bougherara exposera, pour sa part, une collection intitulée "Entre terre et mer" au musée de la ville qui abritera également un hommage au dramaturge, comédien et metteur en scène marocain, Tayeb Seddiki, disparu en février 2016. L'ouverture dû festival connaîtra également des conférences de presse, des parades et des rencontres entre le public et les artistes invités à cette édition.... L'Opinion : Que pouvez-vous nous dire sur l'Association des Haddarates d'Essaouira, initiatrice de ce festival avec le soutien dû ministère de la Culture ? Hajja Latifa : Bien volontier M. Lokhnati, l'association des Haddarates d'Essaouira est particulièrement active dans la région en animant régulièrement des cérémonies religieuses. Cette association a pour volonté de mettre en avant la place des femmes dans la musique soufie en plus de valoriser leur rôle dans le dynamisme et le rayonnement culturels de la ville d'Essaouira. Grâce a ce rendez-vous annuel donc, la ville d'Essaouira vibrera pendant 3 jours au rythme de la musique et des concerts assurés par des artistes marocains et internationaux.