La demande intérieure a enregistré une décélération de sa croissance à 0,9% en 2015 après 1,2% en 2014 et sa contribution à la croissance est passée de 1,3 point de pourcentage à 1 point. Cette évolution reflète notamment un ralentissement du rythme d'évolution de la consommation finale des ménages de 3,5% à 2,4% et ce, malgré la hausse des revenus agricoles. En revanche, la consommation finale des administrations publiques a maintenu sa progression à 1,9%. L'investissement a connu une nouvelle baisse, bien qu'en atténuation, passant de 3,4% à 2,7% et sa contribution à la croissance est ressortie négative à 0,9 point après 1,2 point un an auparavant. Par composante, la formation brute de capital fixe s'est accrue de 1,5%, après deux baisses successives de 1,3% en moyenne, et la variation des stocks s'est repliée de 53,3% après un recul de 13,2% contribuant, ainsi, négativement à la croissance de 1,3 point de pourcentage. S'agissant de la demande extérieure nette, sa contribution à la croissance est ressortie positive pour la deuxième année consécutive. Les exportations en volume ont progressé de 6% après 8,4%, alors que les importations ont accusé une diminution de 3,1%, après une hausse de 3,3% en 2014. A prix courants, le PIB s'est élevé à 982,2 milliards de dirhams en hausse de 6,3%. Compte tenu d'une sortie nette des revenus de la propriété de 18,4 milliards de dirhams, le revenu national brut s'est établi à 963,9 milliards de dirhams, en progression de 6,9%. Pour ce qui est des transferts courants nets en provenance de l'extérieur, après une augmentation de 15%, ils ont accusé un repli de 9,5%, reflétant une baisse de 71,7% des transferts publics nets à 4,5 milliards. En particulier, les dons en provenance des partenaires du CCG sont revenus de 13 milliards de dirhams à 3,7 milliards. En revanche, les transferts privés ont progressé de 5,8% à 72,2 milliards. Au total, le RNBD est ressorti à 1.039,8 milliards de dirhams, en accroissement de 5,5%. Tenant compte d'une hausse de 2,6% de la consommation finale nationale à 761,7 milliards de dirhams, l'épargne nationale s'est établie à 278,1 milliards de dirhams, soit 26,7% du RNBD contre 24,7% un an auparavant. En parallèle, l'investissement a légèrement diminué de 0,1% à 297,1 milliards de dirhams ou 30,2% du PIB. Dans ces conditions, le besoin de financement de l'économie s'est atténué pour la troisième année consécutive, revenant à 18,9 milliards de dirhams ou 1,9% du PIB contre 5,8% en 2014.