Dans la petite commune de Boujniba, un ancien village des premières mines d'extraction du phosphate, dans l'une des communes les plus démunies de la province de Khouribga, dans le lycée Dakhla, le seul lycée public de la commune, émerge une jeune élève candidate au baccalauréat national de l'enseignement public et issue d'une famille très modeste et dont le père est un simple salarié dans une entreprise de sous-traitance. Jamais, ni elle-même, ni ses parents, ni même ses professeurs n'auraient cru un jour que l'élève Oumaima Kassab allait réaliser une aussi excellente moyenne estimée à 19,21, la plus haute moyenne à l'échelon national de l'enseignement public. Pour tous ses professeurs du cycle qualifiant, Oumaima Kassab était une élève qui avait des capacités exceptionnelles d'assimilation et d'appréhension de toutes les matières, sans exception aucune. Aussi bien pour le directeur provincial du MEN que pour le proviseur de son lycée ainsi que pour les membres de l'Association des parents d'élèves, cette excellente performance nationale réalisée par la jeune bachelière Oumaima Kassab a honoré l'école publique car la différence entre la moyenne réalisée par la bachelière d'un établissement privé de Marrakech, l'élève Nihal Chahbar, et qui est de 19,32 et celle réalisée par la bachelière de la commune de Boujniba est vraiment minime. Ainsi, Oumaima Kassab a honoré également la direction provinciale du MEN de Khouribga et en même temps de l'AREF de la région Béni Mellal-Khénifra. Pour revenir à notre meilleure bachelière de l'enseignement public marocain et qui avait opté pour la branche des Sciences Physiques, cette élève n'avait pour ressources que son défi de toutes les contraintes d'un manque flagrant de moyens et surtout, et selon ses professeurs et le staff pédagogique du lycée de Dakhla, que de sa détermination à braver toutes les difficultés pour aller de l'avant dans son rêve de se surpasser et de jamais être dépassée dans les notes chiffrées qu'elle s'ingénie pour qu'elles soient toujours les meilleures. Portrait d'un petit génie, Oumaima Kassab est devenue, aujourd'hui et dans toute la région et même à l'échelon national, un modèle de l'élève laborieuse qui a bravé les contraintes financières et qui a démontré aux parents et aux élèves que tous ces « faiseurs » de ces cours supplémentaires payants et qui ont vraiment froissé et même souillé notre enseignement public, sont de simples vendeurs d'illusions. D'ailleurs, Oumaima est désormais citée en exemple indéniable par les parents à leurs enfants, un exemple d'une élève qui a cru en ses capacités et non en l'argent de ses parents pour payer les services de donneurs de cours dont le seul intérêt est la bourse des parents et non le niveau de leurs élèves, du vrai mercantilisme ! Aujourd'hui, Oumaima et ses parents appellent qui de droit et d'obligeance pour l'aider à aller de l'avant dans ses ambitions. En effet, et fort ému, son père, s'excusant devant sa fille qu'il n'avait malheureusement pas les moyens pour l'accompagner dans ses études supérieures et ses rêves de réaliser encore plus de performances scolaires et même celui de représenter dignement son pays, interpelle toutes les bonnes volontés pour lui venir en aide aussi bien au niveau du Groupe OCP qu'au niveau du ministère de tutelle, à l'exemple d'une bourse d'études supérieures.