Les membres de l'Assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée ont plaidé, dimanche à Tanger, pour davantage de coordination, de coopération et d'optimisation des ressources disponibles, en vue de lutter contre l'extrémisme et le terrorisme et de construire un meilleur ancrage interculturel méditerranéen générateur d'un développement partagé en matière de paix, de sécurité et de développement durable. Le document final sanctionnant les travaux de la 12ème session plénière de l'Assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée (AP-UpM) a appelé à davantage de coordination, de coopération et d'optimisation des ressources disponibles, pour garantir plus d'efficacité et d'impact à une action commune contre les bandes d'extrémisme et des groupes de terroristes qui persistent dans leurs menées méprisables, attentant à des vies humaines innocentes, sabotant les infrastructures économiques, détruisant0 les symboles multiséculaires du patrimoine et de la civilisation humaine et portant atteinte à l'intégrité territoriale des Etats. Les parlementaires euro-méditerranéens ont ainsi souligné que la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme nécessite des réponses appropriées à l'évolution rapide des menaces terroristes, et la promotion du dialogue interculturel et interreligieux, en vue de faire face au radicalisme à travers une approche participative et préventive, axée sur l'adhésion des citoyens aux efforts et aux mesures engagés par les institutions de l'Etat, outre l'adoption de stratégies globales combinant les actions de prévention destinées à éliminer les facteurs et les causes de l'extrémisme et à tenir compte des impératifs de la préservation de la sécurité et de la stabilité. Et pour lutter contre ce fléau, les membres de délégations méditerranéens participantes ont noté l'impératif de s'appuyer sur une volonté collective forte, une coopération et une coordination bilatérale et régionale, ainsi qu'une conjugaison de stratégies nationales intégrées, mettant l'accent sur l'importance de promouvoir les valeurs religieuses, spirituelles, culturelles et humaines. Ils ont également recommandé de redoubler les efforts dans le combat contre le terrorisme et la radicalisation, en vue de contrecarrer les idéologies terroristes, promouvoir la tolérance et le dialogue entre les cultures et les civilisations, la non-discrimination, les libertés fondamentales et la solidarité, et d'assurer la sécurité des populations méditerranéennes, tout en favorisant la construction d'un espace euro-méditerranéen démocratique stable et prospère, basé sur la légalité internationale et le recours aux voies pacifiques pour le règlement des conflits entre les Etats. Sur les questions de migration, les membres de l'Assemblée ont appelé à des politiques migratoires globales et cohérentes favorisant une amélioration de la mobilité dans la région euro-méditerranéenne, avec une politique européenne commune pour la migration légale, basée sur de nouvelles voies légales et permettant plus de canaux humanitaires dans les pays méditerranéens les plus touchés par la migration conformément aux politiques migratoires des pays méditerranéens. Par ailleurs, les membres des délégations méditerranéennes n'ont pas manqué de montrer leurs inquiétudes quant aux impacts du changement climatique sur l'environnement méditerranéen, exhortant ainsi les Parlements, les autorités locales, les partenaires sociaux et la société civile à accompagner les efforts engagés par les gouvernements, en vue de se pencher sur l'avenir du changement climatique méditerranéen, à encourager toutes les formes d'énergies renouvelables et à prendre en considération toutes les mesures d'économie d'énergie. Ils ont ainsi décidé d'œuvrer ensemble en vue de définir un plan d'action méditerranéen adéquat sur le réchauffement climatique et de concevoir parfaitement la situation géographique du bassin méditerranéen, qui est une mer quasi fermée considérée comme étant une zone des plus sensibles aux changements climatiques, touchée par une pollution sévère et dont les impacts de la hausse des températures, la diminution des précipitations, l'augmentation du nombre et de l'intensité des événements extrêmes, outre la hausse possible du niveau de la mer se superposent et amplifient les pressions liées aux activités humaines déjà existantes sur l'environnement naturel. «Inquiets de la situation de la raréfaction des ressources en eau dans le bassin sud de la Méditerranée, les Parlements de pays méditerranéens appellent à une action conjointe et rapide devant permettre des options d'adaptation identifiées et à mettre en place pour cette question cruciale de la raréfaction des ressources en eau dont les effets devraient avoir des conséquences lourdes au cours du 21ème siècle sur les activités humaines, en particulier sur l'agriculture, la pêche, le tourisme, les infrastructures, les zones côtières urbanisées ou encore la production d'hydroélectricité, et ce, afin de minimiser autant que possible les dégâts et les pertes économiques», a indiqué le document. Pour ce qui est du rôle central joué par l'UpM, les présidents de Parlements et les chefs de délégations de l'AP-UpM ont souligné la nécessité de promouvoir la coopération et l'intégration régionales dans l'espace méditerranéen, exprimant leur satisfaction des progrès accomplis par l'Union dans l'avancement de l'agenda régional, le renforcement du dialogue politique régional, en facilitant la mise en œuvre de plusieurs projets ayant un impact direct sur la population, et favorisant l'interaction avec tous les acteurs de la coopération dans la région. Ils ont ainsi appelé les gouvernements à accroître leur soutien politique et financier à l'UpM et à son Secrétariat général, en vue de contribuer davantage au développement socio-économique et humain régional, soulignant l'importance de développer un partenariat renforcé et des synergies avec d'autres cadres et forums tels que l'Union du Maghreb arabe, le Dialogue 5+5, l'ARLEM et la Ligue arabe, tout en prenant en considération le lien stratégique avec les pays africains. Concernant la cause palestinienne, les membres de l'Assemblée parlementaire de l'Union pour la méditerranée réitèrent leur soutien à la reprise des pourparlers de paix et à toutes les initiatives internationales visant à parvenir à une issue juste et durable à la question Israélo-palestinienne, basée sur la solution des deux états, les références internationales et les accords signés, formulant le souhait d'une résolution pacifique des crises, notamment au Yémen, en Syrie, en Irak et en Libye.