Les chefs d'Etat et de gouvernement euro-méditerranéens, réunis dimanche à Paris dans le cadre du sommet de l'Union pour la Méditerranée (UPM), ont adopté la déclaration finale de cette union qui s'appuie sur le processus de Barcelone. L'UPM, qui s'est fixée les objectifs de paix, de stabilité et de sécurité énoncés dans la déclaration de Barcelone, s'érige en un partenariat multilatéral visant à accroître le potentiel d'intégration et de cohésion régionale. Cette déclaration, qui rappelle également la place centrale qu'occupe la Méditerranée dans les préoccupations politiques de tous les pays, souligne que la responsabilité du processus doit être mieux partagée entre tous les participants pour le rendre plus pertinent et plus concret. Les chefs d'Etat et de gouvernement euro-méditerranéens soulignent également que cette initiative est en mesure de jouer un rôle important pour relever les défis communs qui se posent à la région euro-méditerranéenne tels le développement économique et social, la sécurité alimentaire, la dégradation de l'environnement, le développement durable, l'énergie, les migrations, le terrorisme et l'extrémisme ainsi que la promotion du dialogue interculturel. L'UPM englobera tous les Etats membres de l'UE et la Commission européenne ainsi que les Etats membres et observateurs du processus de Barcelone en plus de la Ligue arabe, invitée permanent aux réunions. Cette initiative compte renforcer et consolider les acquis du processus de Barcelone notamment la coopération, les réformes politiques et socioéconomiques et la modernisation, sur la base de l'égalité et du respect mutuel de la souveraineté de chacun des membres, souligne-t-on. La déclaration finale de l'UPM appelle aussi la société civile, les autorités locales et régionales, et le secteur privé à participer activement à la mise en oeuvre de cette initiative qui favorise, notamment, la sécurité régionale en oeuvrant en faveur de la non-prolifération nucléaire, chimique et biologique, au Proche-Orient, entre autres. Cette initiative souligne la nécessité de favoriser le développement des ressources humaines et de l'emploi, de réduire la pauvreté, de renforcer la démocratie et le pluralisme politique. Dans cette déclaration, les chefs d'Etat et de gouvernement affichent leur volonté de consolider les droits économiques, sociaux, culturels, civils et politiques, tout en consacrant les principes du dialogue culturel et de la compréhension mutuelle. La déclaration finale de l'UPM plaide également pour la nécessité de faciliter la circulation légale des personnes et de favoriser un meilleur partage des responsabilités et de gouvernance institutionnelle, et la mobilisation des moyens de financement de projets régionaux et interrégionaux. Les chefs d'Etat et de gouvernement ont décidé de lancer des projets portant sur la dépollution de la Méditerranée, la construction des autoroutes maritimes et terrestres, la protection civile, le plan solaire, l'université euroméditerranéenne et enfin l'initiative de développement des entreprises.