La poétesse mystique indienne Paryathy Baul et l'artiste marocain Mehdi Nassouli seront en tête d'affiche des concerts "Nuits de la médina'', prévus dans le cadre de la 22ème édition du Festival de Fès des musiques sacrées du Monde. Les fans de ce prestigieux Festival organisé jusqu'au le 14 mai courant, sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, se dirigeront mardi en nocturne vers l'un des monuments et l'une des plus belles demeures de la Médina de Fès, en l'occurrence Palais Dar Adyel, pour suivre et admirer un concert Morocco-Indou qui sera interprété par le duo Mahdi Nassouli-Paryathy Baul. Ce concert se veut un hommage à l'Inde, ont indiqué lundi les organisateurs, lors d'un point de presse consacré à la présentation des artistes. Parvathy Baul, ont fait savoir les organisateurs, est une artiste hors norme, initiée dès l'âge de seize ans à la voie des Bauls par le grand maître Sanathan Das Baul qui lui transmet leur répertoire et leur spiritualité. Mehdi Nassouli est, quant à lui, un jeune et charismatique artiste Gnawi spécialiste du "Hajhouj". Il parcourt le Maroc pendant 10 ans pour réaliser son voyage initiatique auprès de plusieurs maâlems, acquérant ainsi une solide connaissance de la tradition musicale Gnaouie, de la Daqqa , Hmadcha ou encore du Malhoune. Dans une déclaration à la presse, l'artiste indienne, Parvathy Baul, a estimé que le Festival de Fès des musiques sacrées du Monde offre l'opportunité aux visiteurs de découvrir la richesse du patrimoine du Maroc, de son mode de vie et de ses arts ainsi que la magie de ses villes impériales. Parvathy Bau a également relevé l'intérêt pour le Maroc de faire connaître sa civilisation et ses traditions culturelles aux autres peuples du monde et de promouvoir son rayonnement à l'échelle internationale. Selon les organisateurs, les yeux seront également braqués, à partir de la soirée de ce lundi, sur d'autres Riads de la médina de Fès qui devront abriter des concerts de grands artistes venus de différents coins du Monde. Et de rappeler que les fortes pluies qui se sont abattues dimanche soir sur le site (plein air) de Bab Al Makina, a empêché de grands noms, à l'instar de la Fronco-marocaine, Hindi Zahra ou le célèbre artiste malien Oumou Sangaré de se produire. La soirée a été ainsi annulée. Par ailleurs, dans le cadre de la deuxième journée du Forum "une âme pour la mondialisation"' qui a réuni une pléiade d'intellectuels marocains et étrangers pour une réflexion sur la thématique générale de l'édition "Les femmes fondatrices", un hommage posthume a été rendu à Fatima Mernissi, sociologue d'origine de Fès, décédée récemment. Selon les différents témoignages, Fatima Mernissi qui a abordé plusieurs questions intéressant la société marocaine (féminisme, Islam et modernité), était une icône pour toute une génération d'intellectuels. Et d'ajouter que feue Fatima Mernissi, auteur de plusieurs ouvrages, aimait aussi courir le monde, de conférences en cérémonies. En 2003, l'intellectuelle reçoit le prix Prince des Asturies (le Nobel espagnol). Initié par la Fondation "Esprit de Fès"', sous le signe "Femmes Fondatrices"', le festival, dans sa 22-ème édition, est une occasion de rendre hommage aux Femmes Fondatrices à travers une création originale et des artistes venus d'horizons divers. Cette 22è édition verra également l'introduction d'un nouveau concept, consistant à dédier, dorénavant, chaque édition à un pays ami. Cette année le choix a été porté sur l'Inde pour son histoire millénaire et la foisonnante diversité de ses cultures. Manifestation culturelle et artistique annuelle depuis 1994, avec chaque fois un thème générique, le festival de Fès des musiques sacrées du monde continue à attirer grand monde.