Le taux de chômage au Maroc a atteint la barre des 10% à la fin du premier trimestre de 2016, avec plus de 1,16 millions de chômeurs. C'est ce qui ressort de la dernière note relative au marché du travail du Haut commissariat au plan (HCP). dans sa dernière Entre le premier trimestre de l'année 2015 et la même période de 2016, l'économie marocaine a perdu 13.000 postes d'emploi, contre une création annuelle moyenne de 71.000 postes au cours des trois dernières années. Ce recul dans le volume de l'emploi résulte d'une perte de 28.000 postes en milieu rural et d'une création de 15.000 en milieu urbain, ce qui s'expliquerait principalement par l'impact des conditions climatiques ayant caractérisé l'actuelle campagne agricole. C'est ainsi, précise la note du HCP qu'au niveau sectoriel, ces destructions constituent le solde entre d'une part, les pertes par le secteur de l'"agriculture, forêt et pêche" de 15.000 postes et par l'"industrie y compris l'artisanat" de 14.000 et d'autre part, les créations de 10.000 par le secteur des "services" et de 6.000 par celui des BTP. Dans ce contexte, le nombre de chômeurs au Maroc, s'est accru de 12.000 personnes, provenant d'une hausse de 22.000 en milieu urbain et d'une baisse de 10.000 en milieu rural, a atteint 1.169.000 personnes. Avec une progression de 14,3% à 14,6% en milieu urbain et un recul de 4,7% à 4,5% en milieu rural, le taux de chômage a augmenté de 0,1 point au niveau national, passant de 9,9% à 10%. Parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans, il a atteint 23% au lieu de 21,3% et parmi les détenteurs de diplômes, 17,5% au lieu de 17,3%. A ce niveau, il y a lieu de noter également l'émergence de nouvelles données relatives au chômage des jeunes diplômés, particulièrement les lauréats des grandes écoles et instituts. Cette catégorie de population, qui traditionnellement soufrait le moins du chômage, commence à s'inscrire dans une tendance haussière semblable à celle connue par les autres catégories des diplômés du supérieur. Sans atteindre toutefois le niveau élevé des diplômés des facultés, dont le taux de chômage représente actuellement prés de 2,5 fois le taux national, celui des lauréats des grandes écoles et instituts (9,5%) tend à avoisiner le taux national alors qu'il était, jusqu'en 2012, de l'ordre de 5%. Le taux de sous-emploi a, quant à lui, augmenté de 1 point au niveau national, passant de 9,9% à 10,9%. Il est passé de 9,3% à 10,1% en milieu urbain et de 10,5% à 11,7% en milieu rural.