Du jamais vu. La marche populaire, à laquelle ont appelé les partis politiques, les syndicats et les associations de la société civile, pour dénoncer les propos scandaleux tenus sur le Sahara marocain par le Secrétaire général des Nations-Unies, de par son ampleur et la ferveur patriotique qui en émanait, n'a pas manqué de rappeler un autre évènement, mythique et fondateur de l'Histoire contemporaine du Maroc moderne, la glorieuse Marche verte. La capitale du Royaume a pourtant connu des manifestations colossales, mais celle d'hier a battu tous les records. Plus de 3 millions de Marocains se sont spontanément mobilisés et sont venus des quatre coins du pays, grandes villes et petits patelins, pour battre le pavé dans la capitale, afin d'exprimer, massivement et avec toute la force de leurs convictions patriotiques, leur immense désappointement et leur totale désapprobation de la tentative mesquine d'atteindre à leur intégrité territoriale. Ban Ki-moon a, de fait, bafoué leur sentiment le plus unanime, relatif à l'intégrité territoriale de leur nation, en se départissant de la neutralité requise chez un Secrétaire général des Nations Unies. Il a fait dans la déroute, s'est embourbé dans l'amalgame et abaissé à dénaturer des faits avérés, comme jamais aucun de ses prédécesseurs n'a osé le faire. Tous les observateurs n'ont, d'ailleurs, pas manqué de relever, dans ses propos, l'omission coupable de la nécessité du recensement des habitants des camps de la honte, des violations flagrantes des droits humains, malgré le cumul des cas avérés et des exemples flagrants, à Tindouf, en Algérie. Pis encore, il a fait montre d'un parti pris sans précèdent, en allant jusqu'à vouloir organiser un congrès pour les donneurs de fonds au bénéfice des mercenaires du polisario, et ce, malgré les preuves incontestables des détournements de ces aides humanitaires internationales recueillies et publiées par plusieurs organisations internationales, dont le Programme Alimentaire Mondial et l'Office de lutte anti-fraude de l'Union Européenne, à propos desquels Ban Ki-moon s'est également montré plus que discret. Les Marocains, tous les Marocains, les simples citoyens comme les représentants des partis politiques, des centrales syndicales, de l'ensemble des organismes composant le tissu associatif et la société civile, sont sortis dans la rue, ce fameux dimanche, qui, sans l'ombre d'un doute, restera longtemps dans la mémoire collective d'un peuple fermement attaché à la défense de son Droit. De tous les âges, toutes les professions, toutes les catégories sociales, Marocains et Marocaines ont marché, banderoles brandies à bout de bras et slogans clamés haut et fort, condamnant les propos et les attitudes déplacés, outrageants et partiaux du Secrétaire général des Nations Unies. Les marcheurs ont affirmé leur foi en leur cause nationale et ont proclamé leur dévouement et leur mobilisation derrière Sa Majesté le Roi pour n'épargner aucun effort et consentir tout sacrifice à dessein de préserver notre intégrité territoriale.