Le Parlement européen a opté pour un vote de sagesse, jeudi à Strasbourg, en adoptant une résolution commune sur les priorités de l'Union européenne pour les sessions du Conseil des droits de l'homme en 2016, isolant de facto le groupe de la gauche unitaire avec son douteux agenda politique hostile au Maroc. La résolution votée est le fruit d'un compromis entre la plupart des groupes de l'hémicycle européen, notamment les démocrates-chrétiens du PPE, les socialistes (SD) et les libéraux de l'ALDE, les Verts/ALE et les eurosceptiques de l'ELDD qui se sont accordés sur les thématiques devant être abordées lors des sessions du Conseil des droits de l'homme des Nations unies au titre de l'année 2016. Les membres de la délégation marocaine de la commission parlementaire mixte Maroc-UE (CPM) se sont félicités de ce vote, estimant que la résolution commune, qui réunit la majorité des groupes politiques, signifie que le Parlement européen rejette les thèses fallacieuses colportées par une minorité, connue pour son hostilité envers le Royaume et qui, à chaque session, tente d'introduire des tirades pernicieuses en guise de faire-valoir de sa servitude à d'étranges intérêts. Pour les membres de la délégation interrogés par la MAP, ce vote constitue, par ailleurs, une victoire pour le Maroc, étant donné que l'hémicycle s'est prononcé en faveur des questions fondamentales de l'agenda des institutions européennes. Composée de Mme Fatiha Layadi et MM. Reda Benkhaldoun, Hamid Kouskous, Chaoui Belassal et Fouad Kadiri, la délégation marocaine a eu d'intenses activités en marge de la session plénière, marquée par des entretiens avec des eurodéputés des différents groupes politiques. Ces entretiens ont été l'occasion pour exposer la juste cause du Maroc concernant les provinces sahariennes et les actions déployées pour l'enracinement de la démocratie et la consécration de l'Etat de droit, ont-il indiqué, soulignant que leurs différents interlocuteurs ont fait montre de diligence et de compréhension à l'égard du Maroc et de ses institutions, ainsi que de sa démarche en faveur de la démocratie et des droits de l'homme. A rappeler que le groupe de la gauche unitaire, qui compte parmi ses membres des députés acquis à la thèse séparatiste, manœuvres algériennes aidant, a déposé la veille un projet de résolution hostile aux intérêts et aux droits du Maroc sur son Sahara, mais ce texte n'a eu aucun écho auprès des autres groupes parlementaires qui ont opté pour une résolution qui se penche plutôt sur des questions jugées fondamentales dans l'agenda européen. Les adversaires de l'intégrité territoriale du Royaume ont eu droit, ce même jeudi, à un autre camouflet au sein du parlement européen. Devant la commission de contrôle budgétaire, la question du détournement de l'aide humanitaire par le polisario et la nécessité d'un recensement des populations de Tindouf par l'Algérie a été longuement évoquée, en présence de la haute représentante de l'Union européenne pour la politique étrangère et la sécurité, Federica Mogherini. Mme Mogherini, qui a consenti le fait qu'il y "avait eu effectivement des problèmes" dans la distribution de l'aide humanitaire destinée aux populations de Tindouf, s'est prononcée pour l'urgence d'un recensement des bénéficiaires de cette aide, que l'Algérie refuse toujours d'organiser malgré les sempiternels appels de la communauté internationale. La commission européenne, rappelle-t-on, attribue chaque année une aide humanitaire de 10 millions d'euros censée parvenir aux populations des camps de Tindouf. Un rapport de l'Office européen antifraude (OLAF), avait révélé que des quantités diverses de l'aide humanitaire de la Commission européenne étaient détournées de leurs destinataires depuis plusieurs années par le polisario. Ce document précise que l'une des causes de ce trafic à grande échelle est le manque de visibilité quant au nombre exact des bénéficiaires car jamais un recensement de la population des camps n'a été organisé.