L'eurodéputée française, Rachida Dati a appelé, jeudi, la Commission européenne à garantir la sécurité juridique de ses accords avec le Maroc. 'J'appelle la Commission européenne, garante de la bonne tenue des accords commerciaux avec nos partenaires, à trouver une solution sans délai qui sécuriserait l'accord commercial de 2012 avec le Maroc, et qui permettrait de reprendre au plus vite les négociations pour un accord plus approfondi (ALECA)'', a souligné Mme Dati dans un communiqué. L'ancienne Garde des Seaux française a insisté sur la nécessité pour l'Europe de préserver ses relations de partenariat bâties de longue date avec le Maroc 'partenaire stratégique de première importance pour l'UE''. 'Nous devons restaurer la confiance au plus vite entre le Maroc et l'Union européenne'', a-t-elle dit, exprimant son attachement à 'la relation privilégiée qui unit le Maroc et l'Union européenne''. Réagissant à l'arrêt du tribunal de l'UE sur l'accord agricole avec le Maroc, Mme Dati a précisé que cette décision, si elle 'ne reflète aucunement la position de la Commission, du Conseil de l'UE et du Parlement européen, soulève toutefois de nombreuses inquiétudes quant à ses conséquences sur les relations entre l'UE et le Maroc''. La députée européenne a, par ailleurs, insisté sur le rôle du Maroc dans la coopération sécuritaire avec l'Union. 'Dans un contexte sécuritaire alarmant, nous ne pouvons pas nous passer de l'aide précieuse du partenaire marocain face à la menace terroriste grandissante'', notant que 'par sa position géographique et par sa stabilité, le Maroc est incontournable dans la lutte contre les menaces qui pèsent aujourd'hui sur notre sécurité''. Et d'ajouter que 'pour la France et pour l'Union européenne, le Maroc a vocation à être un allié stratégique''. Elle a également souligné l'importance du Maroc en tant que partenaire dans la crise migratoire. 'Face à une crise migratoire sans précédent, l'Union européenne doit travailler étroitement avec les pays du Sud de la Méditerranée. 'L'UE souhaite signer un accord de réadmission des migrants irréguliers avec le Maroc. Comment dès lors expliquer aux autorités marocaines que leur aide est indispensable sur la problématique migratoire, mais que pour autant les relations que nous engageons avec eux sont susceptibles d'être constamment remises en question ? s'est-elle interrogée. L'arrêt du tribunal de l'UE sur l'accord agricole avec le Maroc a suscité une vive réaction de la part du gouvernement marocain mais également de plusieurs experts, politiques et décideurs en Europe et ailleurs. Dans une déclaration lors du point de presse tenu à l'issue du Conseil de gouvernement de ce jeudi, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi a souligné que le Maroc 's'oriente vers un cadrage et une régulation de ses relations avec l'UE'' pour garantir leur préservation dans le cadre du respect mutuel, tenant en compte les intérêts suprêmes du Royaume. "Nos relations avec l'UE sont basées sur la transparence, le partenariat stratégique et le principe de gagnant-gagnant", a ajouté M. El Khalfi. Dans ce contexte, le ministre a considéré que le recours présenté par le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'UE contre l'arrêt du tribunal de l'Union est un "pas important pour corriger cette décision injuste et incompréhensible". Pas de décision sur la suspension des relations avec l'UE Le gouvernement a démenti, jeudi, avoir l'intention de suspendre ses relations avec l'Union européenne (UE) suite à l'arrêt du tribunal européen relatif à l'accord agricole entre les deux parties. "Il n'y a pas de décision sur la suspension des relations du Royaume avec l'UE, mais on s'oriente vers un cadrage et une régulation de nos relations avec l'UE et leur préservation dans le cadre du respect mutuel, tenant en compte les intérêts suprêmes de notre pays", a indiqué ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, lors du point de presse tenu à l'issue du Conseil du gouvernement. "Nos relations avec l'UE sont basées sur la transparence, le partenariat stratégique et le principe de gagnant-gagnant", a ajouté M. El Khalfi. Dans ce contexte, le ministre a considéré que le recours présenté par le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'UE contre l'arrêt du tribunal est un "pas important pour corriger cette décision injuste et incompréhensible".