Les cimaises de BRANE'S ART GALLERY à Rabat abritent le vernissage d'une exceptionnelle exposition consacrée aux œuvres récentes de l'artiste peintre néo figuratif Houssein Tallal, et ce jeudi 17 décembre courant à 19h. Pour Mounia Bernoussi, fondatrice et directrice de cet espace artistique, Tallal est une icône illustre de la peinture marocaine contemporaine, il a été décrit par le critique d'art Alain Flamand comme « L'un des plus grands peintres marocains ; peintre de la solitude et de l'essentiel par excellence». Et d'ajouter : « peintre des foires orageux, peintre des couleurs vives, Tallal sait aussi se mettre à l'écoute de la nuit. Si sa peinture sensuelle est dramatique, si sa peinture intellectuelle est onirique, sa peinture réaliste est franchement tragique ». Quant à Jean Bouret, célèbre critique d'art français, il disait de lui dans « les lettres françaises », à l'occasion de l'exposition de ses travaux en 1967 à la galerie «La Roue» à Paris, en faisant référence à la place de l'imaginaire dans sa peinture : « les tableaux réunis ici sont d'une étrange beauté. Je ne sais pas pourquoi ils m'ont fait penser à William Blake, mais c'est ainsi et je n'y peux rien, même pas une tentative d'explication.». En 1971, René Huyghe, éminent professeur au collège de France et à l'Ecole du Louvre de Paris et historien de l'art, lui avait consacré un texte dans le monumental livre qu'il avait publié sous le titre « les art dans le monde » chez Larousse. Sa bonne image de marque en termes de recherche et création fait de lui l'une des figures majeures de l'art moderne aussi bien au Maroc qu'à l'étranger. Loin de toute ressemblance ou répétition stéréotypée, la peinture de Tallal, comme écrivait le critique d'art Denise Divrone, est une peinture d'évasion aux frontières de l'art figuratif, une interprétation subjective de la réalité objective. Le spectateur, en abordant son œuvre, doit savoir qu'il va vers la rencontre de cette vision, sinon il ne peut la comprendre .Son acte pictural n'a pas la prétention de reproduire la réalité visible, il essaie de saisir la beauté spirituelle édictée dans les états d'âme, en rendant l'invisible visible. En 1984, Feu SM Hassan II lui a adressé cette lettre dont voici un extrait écrit : « Ces tableaux qui témoignent du degré de perfection jamais atteint par l'art pictural marocain, grâce à votre labeur acharné et à votre ténacité opiniâtre de poursuivre avec constance, un effort de recherche soutenu par une maîtrise adéquate de votre technique, honorent le Royaume. ». A titre de rappel, Tallal, grand témoin de son temps, a été invité par l'Académie des Arts Iranienne comme membre du jury de la 3éme Biennale d'Art Islamique dont il a assuré avec rigueur et objectivité la sélection des œuvres artistiques primées. Suite à cette participation, il avait aidé à l'organisation d'une grande exposition d'art iranien initiée par la dite Académie au Forum de la Culture (ex Cathédrale Sacré Cœur) à Casablanca pour présenter le panorama le plus représentatif possible de l'art iranien dans ses styles diversifiés. Il est Lauréat du grand prix du Salon d'Hiver du Maroc en 1965 et de la médaille avec plaquette d'honneur décernée par la Société Académique Française « Arts- Sciences – Lettres ». Les férus d'art sont conviés à la découverte d'une série de toiles au consacrées au thème des « portraits imaginaires» cette nouvelle galerie (25, rue Jbal Tazaka, angle Avenue de France, Coté Avenue Ibn Sina, App 2) : « Ma peinture relève de la nouvelle figuration qui sort de l'ordinaire et suscite le choc. Je peins des personnages imaginaires et fantastiques. A l'instar des artistes de la Renaissance, j'essaie de communiquer avec mes personnage un par un. Chaque personnage est un état d'âme, un état d'esprit et un état de cœur. Chaque personnage également a sa vie, a sa place voire un coté de la magie. Il est important de donner la magie à l'expression. Dans chaque personnage, il y a une étrange beauté. », confie Tallal. Cette exposition -événement vient récompenser et couronner les efforts entrepris par cet artiste novateur depuis plusieurs années de travail acharné et scrupuleux. Sa bonne image de marque en termes de recherche et création fait de lui l'une des figures majeures de l'art moderne aussi bien au Maroc qu'à l'étranger. Loin de toute ressemblance ou répétition stéréotypée, la peinture de Tallal, comme écrivait le critique d'art Denise Divrone, est une peinture d'évasion aux frontières de l'art figuratif, une interprétation subjective de la réalité objective. Le spectateur, en abordant son œuvre, doit savoir qu'il va vers la rencontre de cette vision, sinon il ne peut la comprendre. Son acte pictural n'a pas la prétention de reproduire la réalité visible, il essaie de saisir la beauté spirituelle édictée dans les états d'âme, en rendant l'invisible visible.