Hossein Tallal n'a eu de cesse de façonner une œuvre picturale romantique habitée de personnages fantasques dans le regard desquels se mêlent des sentiments énigmatiques. Illustre icône de la peinture marocaine contemporaine, l'artiste Tallal a été décrit par le critique d'art Alain Flamand comme «L'un des plus grands peintres marocains ; peintre de la solitude et de l'essentiel par excellence». Et ajouter : «peintre des foires orageux, peintre des couleurs vives, Tallal sait aussi se mettre à l'écoute de la nuit. Si sa peinture sensuelle est dramatique, si sa peinture intellectuelle est onirique, sa peinture réaliste est franchement tragique ». Sa bonne image de marque en termes de recherche et création fait de lui l'une des figures majeures de l'art moderne aussi bien au Maroc qu'à l'étranger. Loin de toute ressemblance ou répétition stéréotypée, la peinture de Tallal, comme écrivait Denise Divrone, critique d'art, est une peinture d'évasion aux frontières de l'art figuratif, une interprétation subjective de la réalité objective. Le spectateur, en abordant son œuvre, doit savoir qu'il va vers la rencontre de cette vision, sinon il ne peut la comprendre .Son acte pictural n'a pas la prétention de reproduire la réalité visible, il essaie de saisir la beauté spirituelle édictée dans les états d'âme, en rendant l'invisible visible. A titre de rappel, Tallal, grand témoin de son temps, a été invité par l'Académie des Arts Iranienne comme membre du jury de la 3éme Biennale d'Art Islamique dont il a assuré avec rigueur et objectivité la sélection des œuvres artistiques primées. Suite à cette participation, il a contribué à l'organisation d'une grande exposition d'art iranien initiée par la dite Académie au Forum de la Culture (ex Cathédrale Sacré Cœur) à Casablanca pour présenter le panorama le plus représentatif possible de l'art iranien dans ses styles diversifiés. Entretien,