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Chambre des Conseillers: Intervention du groupe istiqlalien à la discussion de la 1ère partie du PLF: Absence de vision stratégique et prévalence de l'approche purement technique et comptable
M. Abdeslam Lebbar, chef du groupe istiqlalien « Pour l'Unité et l'Egalitarisme » à la Chambre des Conseillers est intervenu récemment, au nom du groupe, dans le cadre de la discussion de la 1ère partie du Projet de loi des finances (PLF) 2016, intervention axée sur quatre points essentiels, à savoir le contexte général et la méthodologie ayant présidé à la confection du projet, les hypothèses sur lesquels ses auteurs se sont basés dans son élaboration, les mesures économiques et financières du projet et, enfin, sa portée sociale... Concernant le premier axe, il a notamment relevé la persistance du recul des indicateurs économiques et sociaux, l'absence de vision stratégique du gouvernement et la prévalence de l'approche purement technique et comptable, ce qui fait peser de sérieuses menaces sur l'avenir de la paix et la stabilité sociales parce qu'étant une simple copie des précédents projets et loin de répondre aux défis et attentes du présent et du futur à bref et moyen termes... Il a souligné ensuite chiffres à l'appui, s'agissant du second axe, que le projet table sur un taux de croissance global ne dépassant pas 3 % et pas plus de 3,6 % pour les activités non agricoles, appelant, à l'occasion, à concevoir et introduire des changements structurels au tissu économique national, mettre en œuvre les différentes stratégies sectorielles, moderniser les entités productives et promouvoir la compétitivité, renforcer l'indépendance du pays à l'égard des aléas climatiques, en particulier, tout en se demandant sur quelle base le gouvernement table sur 61 $ le baril de pétrole alors que le FMI prévoit un cours n'excédant pas 51 $, l'an prochain. Quant au 3è point, M. Lebbar a commencé par soulever quelques remarques relatives au Fonds de développement rural, à la constitutionnalisation du principe d'équilibre des finances publiques, au rétrécissement considérable du volume des investissements publics contre un accroissement inquiétant de la dette du trésor et de la dette extérieure, sans parler de la lenteur de la réforme du système fiscal et de l'absence de vision claire en ce domaine... S'agissant, enfin, de la portée sociale du projet de budget, le chef du groupe istiqlalien a mis l'accent, surtout, sur les déficits, carences et autres retards patents dans les systèmes d'enseignement, de santé, d'habitat où l'on relève, par exemple, un déficit de 580.000 unités, l'aggravation du taux de chômage à 10,1 %, le dérèglement des régimes de retraite, etc., avant d'évoquer les défis et contraintes internes et extérieurs de l'étape et d'expliquer les ressorts politiques, programmatiques et doctrinaux de l'opposition du Parti de l'Istiqlal, surtout à la lumière des décisions du dernier Conseil national du parti, soulignant que son groupe a veillé à examiner le PLF avec objectivité et sincérité dans un souci de réflexion sereine, de dialogue, sérieux et responsable, d'échange démocratique et de liberté d'opinion, d'expression pour conclure que, ce faisant, le groupe istiqlalien ne cherche nullement à minimiser ou à sous estimer l'action du gouvernement car le succès de ce dernier est, finalement, une réussite du Maroc et de la démocratie marocaine et que son objectif ultime est d'attirer l'attention sur certains secteurs perfectibles et d'aider à améliorer ce qui peut l'être.