Le plan solaire marocain, qui s'inscrit dans le cadre de la stratégie énergétique nationale, a été présenté jeudi à Paris devant les représentants de plusieurs délégations internationales et de journalistes spécialisés dans les questions environnementales. Le plan solaire marocain vise la mise en place en 2020 d'une capacité de 2.000 mégawatts, a indiqué Mohamed Sahri, chef de projet à l'unité de structuration à l'Agence marocaine pour l'énergie solaire (MASEN) lors d'un side-event organisé dans le cadre de la Conférence mondiale sur le climat (COP21). Ce plan, dont le coût d'investissement est estimé à 9 milliards de dollars, permettra, en plus de la production de l'énergie électrique, la promotion de la recherche et développement (R&D) et la formation, a expliqué M. Sahri. Rappelant la création de MASEN pour l'implémentation du plan solaire, il a fait état de la création du premier complexe à Ouarzazate et dont la première centrale est développée sur une surface d'environ 480 hectares. Cette centrale, qui utilise la technologie thermo-solaire (CSP), avec capteurs cylindro-paraboliques, a une capacité de stockage de 3 heures à pleine puissance avec un tarif de 1,36 DH/Kwh, a-t-il indiqué. La centrale Noor 2, qui utilisera la même technologie et aura la même capacité de stokage que la première, s'étalera sur une surface maximale de 680 ha, a précisé M. Sahri. Pour sa part, Noor 3, qui aura une capacité de stockage de 3 heures et permettra une production électrique oscillant entre 100 et 150 MW avec un tarif de 1,42 DH/Kwh, va combiner la technologie CSP et celle de la Tour solaire, a-t-il ajouté, faisant savoir que ces différentes centrales utilisent la technique thermique ou de pompage. Il a également évoqué la phase Noor PVI qui comprend la centrale Noor IV d'une capacité de 50 à 70MW, située à Ouarzazate, et pourrait également traiter les projets Noor Laâyoune et Noor Boujdour d'une capacité de près de 50 MW chacune. Le Maroc, pays engagé dans l'atténuation et l'adaptation aux changements climatiques, sera l'hôte de la COP22 en novembre 2016, a annoncé, mercredi à Paris, la ministre chargée de l'Environnement, Hakima El Haité. La 21ème session de la Conférence des Parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP21), qui se tient du 30 novembre au 11 décembre, doit adopter un accord permettant de contenir le réchauffement planétaire à 2 C.