Finie cette facilité d'antan de se déplacer facilement et de se mouvoir sans problèmes, en usant des étroites voies de communication entre les différents quartiers de cette préfecture de Salé, devenue une véritable métropole, en genre et en nombre, sans bénéficier des moyens adéquats qui permettent une fluidité normale des dizaines de milliers de véhicules qui usent et détériorent ce patrimoine architectural longuement marginalisé. Devenue un grand centre urbain malgré les déficiences accumulées durant des décennies, cette petite médina de cinquante milles âmes est classée aujourd'hui deuxième agglomération après Casablanca. Ceci sans structuration adéquate et réfléchie de façon à équilibrer l'influence de Rabat, la capitale, en vue de limiter cette croissance anarchique, au détriment de sa sœur jumelle (Sic!...) Le résultat, on le constate aujourd'hui avec amertume, enveloppé de sentiments d'abandon et de délaissement qui nous poussent de temps à autre à lancer ces cris de détresse, qui restent malheureusement sans échos ! Tant que cette situation n'est pas prise sérieusement en considération, les problèmes actuels, et ils sont nombreux, vont générer d'autres plus graves encore. Rien qu'à voir ce que vit la circulation à travers les différents artères, avec le manque flagrant d'agents aux multiples points noirs, en plus du manquement de qui de droit de ses responsabilités envers cette population qui aspire à vivre dans des conditions conformes aux règles de l'équité ! Il va sans dire que le fameux tramway a résolu beaucoup de problèmes au niveau des déplacements entre les deux rives, ceci au détriment d'autres activités devenues limitées après s'être accaparé des deux tiers des principales artères déjà étroites. Ce qui envenime la situation, c'est ce stationnement flagrant tout au long du trajet du tramway obligeant les usagers à circuler difficilement à la vitesse de tortue, et s'arrêter une dizaine de fois avant de pouvoir bifurquer dans l'autre sens... Le cas de l' avenue Mohammed V entre le rond-point de la gare O.N.C.F. de Salé médina et le terminus de Hay Karima est flagrant ! Quant à la circulation à l'intérieur des remparts, elle est devenue tout simplement anarchique et sans contrôle des responsables de la sécurité, vu que tous les espaces auparavant libres, sont devenus un véritable souk occupé par les marchands ambulants et leurs charrettes, installées même devant l'ancien siège du commissariat de police de la médina ! Dernièrement, les personnalités invitées au festival de musique andalouse au complexe culturel «Al Malaki» ont peiné pour pouvoir entrer dans cette salle, tellement tous les environs étaient occupés par ce véritable marché aux puces ! Un autre problème d'une équité évidente et incontestable, c'est cette pénombre qui domine les principales artères au rond point ex-Cardona jusqu'à Bab Fès, où on ne peut distinguer l'ombre des piétons qui passent d'un côté à l'autre de cette route nationale (Ya Hasraa !) reliant le nord du pays au sud, dans une pagaille totale, occasionnée par le stationnement des bus, des taxis -grands et petits- des autocars de ligne et les poids lourds qui traversent jusqu'à nouvel ordre ce tronçon dangereux dans cette ville meurtrie ! A bon entendeur, salut !