Le Conseil des droits de l'Homme (CDH) de l'ONU a adopté, vendredi, un projet de résolution sur la prévention et la lutte contre l'extrémisme violent, présenté par un groupe de pays dont le Maroc. Ce texte, le premier du genre approuvé par 37 voix contre trois avec sept abstentions, a été conjointement initié par les Etats-Unis, la France, la Turquie, la Tunisie, l'Irak, le Mali, le Maroc et d'autres pays. La diversité de la composition du groupe de pays initiateurs de cette résolution reflète que le combat contre l'extrémisme requiert "un engagement collectif humaniste qui transcende les frontières, les religions et les civilisations", a souligné l'ambassadeur représentant permanent du Maroc à Genève, Mohamed Aujjar, en présentant ce projet. Le CDH, a-t-il dit, est plus que jamais interpellé sur cette question alors que la communauté internationale vient de tenir à New York un sommet mondial de haut niveau sur la lutte contre ce fléau. Le Maroc souligne le devoir impératif de tout un chacun de s'investir dans un effort global de coopération internationale dans la prévention et la lutte contre le phénomène d'extrémisme, tout en protégeant les droits de l'Homme, a relevé l'ambassadeur. Il a à cet égard rappelé que le Plan d'action de Rabat offre un outil de choix pour la mobilisation des sociétés en matière de sensibilisation, d'éducation et d'information sur les dangereuses dérives liées à la propagation du discours haineux. Initiative transrégionale qui rassemble 12 pays de quatre continents La séance de vote sur la résolution a été suivie d'un point de presse tenu par les ambassadeurs du Maroc, de Turquie, des Etats-Unis et d'Albanie, qui ont lancé un appel en faveur d'un engagement international ferme pour éradiquer les facteurs à l'origine des dérives extrémistes. "Nous avons tenu à nous associer à cette initiative transrégionale qui rassemble 12 pays de quatre continents afin de faire passer un message d'unité sans ambiguïté sur la nécessité d'un effort international dans la lutte contre l'extrémisme violent", a affirmé M. Aujjar à cette occasion. Le lancement de cette initiative coïncide avec la réunion de Haut niveau à New York sur la même question, a-t-il poursuivi, notant qu'il s'agit de promouvoir une bonne pratique de synergies entre les agendas de New York et de Genève. Le Royaume, a-t-il indiqué, "attend de cette résolution qu'elle permette un échange de vues entre les Etats à ce sujet ainsi qu'une dissémination des bonnes pratiques et des leçons apprises". D'après le texte de la résolution, toute action de prévention des velléités extrémistes, la promotion et la protection des droits humains ne pourraient être relevés avec succès sans investissement dans la jeunesse, l'éducation aux droits et la lutte contre la pauvreté.