Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Une reconnaissance internationale pour les réformes constitutionnelles et institutionnelles Le Maroc élu au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU pour la période 2014-2016 : Une «belle victoire» et un «désaveu» des détracteurs du Royaume
Le Maroc a été élu au premier tour, mardi, nouveau membre du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU (CDH) pour un mandat de trois ans à compter du 1er janvier 2014, à l'issue d'un vote des 193 Etats membres de l'Assemblée générale de l'ONU. Le Maroc, qui se présente parmi les candidats du Groupe africain, a obtenu 163 voix, presque le double de la majorité requise qui est de 97, lors de ce scrutin à bulletin secret pour le renouvellement de 14 sièges au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU. Les membres sont élus directement et individuellement par les 193 Etats membres de l'Assemblée générale des Nations Unies. Il s'agit du 2ème mandat du Maroc, au sein de ce Conseil, basé à Genève. En effet, le Maroc y avait siégé en 2006 en tant que membre fondateur occupant la vice-présidence du CDH au nom des Etats africains. "Belle victoire" après une "compétition féroce" Cette "belle victoire" que le Maroc a remporté mardi lors de son élection au Conseil des droits de l'homme de l'ONU, est due entre autres au "vote massif des pays africains" et ce malgré une "compétition féroce" à l'intérieur du continent, a affirmé le Représentant Permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations Unies à Genève, Omar Hilale. Le vote au sein du groupe Afrique a été le résultat d'une "compétition particulièrement féroce", a déclaré à New York l'ambassadeur Hilale, en marge de cette élection. Contrairement aux autres régions, comme l'Europe ou l'Asie, où il y avait autant de sièges que de candidats, dans le groupe Afrique cinq candidats étaient en lice pour quatre postes, rappelle-t-on. "Sur le continent africain, il y avait une véritable compétition. Une compétition féroce durant laquelle tous les moyens ont été utilisés et que le Maroc a réussi à remporter de belle manière", s'est réjoui M. Hilale. Sur cette "belle victoire", M. Hilale y voit quatre leçons à tirer : tout d'abord tient-il à souligner, il s'agit d'une "reconnaissance internationale pour les réformes constitutionnelles et institutionnelles, initiées par Sa Majesté le Roi et également une reconnaissance pour le choix stratégique de société et d'engagement dans le domaine des droits de l'Homme". La 2è leçon à retenir de ce "vote massif", pour M. Hilale est "l'appréciation très positive" de l'action menée par le Maroc au sein du Conseil des droits de l'Homme dans la mesure où le Maroc a eu pratiquement à "transcrire sur l'internationale ce qu'il a fait au plan national", et cela a été rendu possible grâce aux "réformes entreprises, une dynamique des droits de l'Homme, une démocratisation et un renforcement des institutions en plus d'une participation de la société civile et des ONG". L'action menée sur la scène internationale "particulièrement au sein du Conseil des Droits de l'Homme, où pourtant, le Maroc n'était pas membre, est une autre manifestation du crédit dont jouit le Maroc dans le concert des Nations", a-t-il dit. "Notre action a été renforcée et nous avons introduit des thématiques qui étaient pratiquement tabous", a-t-il dit en référence à "la lutte contre la corruption" qui est devenue, depuis une thématique des Droits de l'Homme, s'est félicité le diplomate marocain. Un camouflet pour les détracteurs du Maroc Une autre initiative à inscrire à l'actif du Maroc est la question des procédures spéciales. Le Royaume, a-t-il rappelé, a été le premier à créer une procédure spéciale sur la justice transitionnelle et la responsabilité, comme il a été pionnier dans la déclaration des Nations Unies pour la formation aux droits de l'Homme et l'éducation. "Nous avons agi et pris des initiatives plus que ne l'ont fait les Etats membres eux-mêmes", s'est-il encore félicité. L'ambassadeur explique l'"appui massif" de l'Afrique comme étant le couronnement de l'action de SM le Roi Mohammed VI dans le continent en faveur du développement et du progrès de ses populations dans le cadre de partenariats gagnant-gagnant. Lpar ailleurs, ce vote massif en faveur du Maroc est un "désaveu" des détracteurs du Royaume sur la question des droits de l'homme, a affirmé M. Omar Hilale, ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations unies à Genève. C'est un camouflet pour tous ceux qui critiquent le Maroc, le dénigrent et l'agressent en ce qui concerne la prétendue violation des droits de l'Homme. Le Maroc a été élu au premier tour, mardi, membre du CDH pour un mandat de trois ans à compter du 1er janvier 2014, à l'issue d'un vote des 193 Etats membres de l'Assemblée générale de l'ONU. La nouvelle politique migratoire du Maroc expliquée au corps diplomatique occidentale Les ministres des Affaires étrangères et de la coopération, de l'Intérieur, et des Marocains résidents à l'étranger et des Affaires de la Migration, ont tenu, mardi à Rabat, une réunion avec les ambassadeurs occidentaux accrédités au Maroc pour les informer de la nouvelle politique migratoire adoptée par le Royaume, ainsi que du lancement, du 1er janvier au 31 décembre 2014, d'une opération de régularisation exceptionnelle des étrangers en situation illégale. A cette occasion, le ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, a indiqué que la nouvelle politique migratoire du Maroc vise "à faire du Royaume une terre de dignité, de stabilité et de paix'', soulignant que l'opération de régularisation des immigrés illégaux, constitue ''une première dans un pays du Sud''. Cette initiative, a-t-il dit, confirme aussi le choix porté par le Maroc au volet humanitaire et celui des droits de l'Homme, ainsi que son souci de consolider ''ses relations profondes et sincères'' avec ses partenaires africains. Elle vise également à continuer avec ''nos partenaires occidentaux cette ambition partagée qui se base sur les valeurs communes liées aux droits de l'Homme, à la démocratie, à la paix et au développement et à la croissance partagée", a souligné M. Mezouar. Faisant observer que cette réunion coïncide avec l'élection du Maroc, pour une durée de trois ans, comme membre du Conseil des droits de l'Homme (CDH), le ministre a estimé que cette élection "vient conforter, assurer et reconnaître les efforts du Maroc en matière de consécration des droits de l'Homme, depuis l'accession de SM le Roi Mohammed VI au Trône", soulignant qu'elle confirme aussi que les choix optés par le Maroc sont "des choix judicieux". Pour le ministre chargé des Marocains résidents à l'étranger et des Affaires de la Migration, Anis Birou, l'opération de régularisation, au-delà de sa dimension administrative, vise à sortir les personnes ciblées de la précarité et à les inciter à participer et à bénéficier du processus de développement, démocratique et des droits de l'Homme dans lequel le Maroc s'est résolument engagé. Le ministre a mis l'accent sur l'effort d'intégration qui devrait intervenir au lendemain de cette opération de régularisation, notamment concernant l'apprentissage de la langue et des traditions marocaines, mais aussi l'apprentissage de métiers et de professions à même de garantir une meilleure insertion dans la société. La réunion d'aujourd'hui, a indiqué le ministre dans une déclaration à la presse, vise à sensibiliser nos partenaires occidentaux sur les dimensions humanitaire, de dignité et des droits de l'Homme que SM le Roi a bien voulu donner à la question migratoire, notant que cette initiative "est globale, novatrice, intégrée et multidimensionnelle, car le traitement de cette problématique requiert de tirer des leçons des expériences des autres, et de tenir compte du volet humanitaire de la question". De son côté, le ministre de l'Intérieur a souligné que l'opération de régularisation émane de la forte volonté du Maroc de traiter la problématique de la migration, relevant que le Maroc compte entre 25.000 et 40.000 immigrés illégaux, venus majoritairement de pays subsahariens, mais également d'autres pays du monde. S'arrêtant sur les conditions d'éligibilité à la régularisation, M. Hassad a relevé qu'elles "demeurent plus flexibles et moins exigeantes" que celles imposées par d'autres pays d'accueil de migrants, assurant qu'une fois régularisés, les immigrés auront les mêmes droits et obligations que les Nationaux. Réagissant à cette initiative marocaine, l'ambassadeur de la Grande Bretagne au Maroc, Clive Alderton, a qualifié d'"extrêmement impressionnante" la volonté dont a fait montre le Maroc, faisant observer, dans une déclaration à la MAP, que le sujet de l'immigration "revêt une importance particulière puisqu'il touche les membres la communauté européenne". Le diplomate a également exprimé la disposition de son pays d'engager un partenariat avec le Maroc pour réaliser ce projet "ambitieux". De son côté, le Ministre conseiller à l'ambassade espagnole, Camilo Villarino, a salué l'initiative marocaine qu'il a qualifiée d'"offre généreuse au profit des étrangers en situation irrégulière", exprimant la volonté de son pays de coopérer avec le Maroc dans les domaines de la lutte contre l'immigration clandestine, le trafic des êtres humains, mais aussi du processus de régularisation. Le Maroc a annoncé lundi le lancement le 1er janvier 2014, sur une durée d'une année, d'une opération "exceptionnelle" de régularisation de la situation des étrangers en séjour irrégulier au Maroc. Des "bureaux des étrangers" dotés de moyens humains et matériels adéquats seront créés au niveau de chaque préfecture et province du Royaume pour recevoir et valider les demandes de régularisation. Le Maroc a vécu "un printemps doux, sans dérives ni dégâts matériels" Le secrétaire général du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Mohamed Sebbar, a affirmé que le Maroc a vécu "un printemps doux, sans dérives ni dégâts matériels, contrairement à la situation dans d'autres pays arabes". M. Sebbar a indiqué, à l'occasion d'entretiens qu'il a eus avec le ministre bahreïni de l'Education nationale, Majid Bin Ali Al-Naimi, que la volonté politique de SM le Roi Mohammed VI et la prise de conscience de la société civile et des acteurs politiques ont fait de l'expérience marocaine dans le domaine des réformes politiques, notamment celles relatives aux droits de l'Homme, un point lumineux dans le monde arabo-musulman. Les réalisations accomplies par le Maroc en matière des droits politiques ne doivent pas dissimuler, en revanche, certaines carences et problématiques qui demandent plus d'efforts notamment en ce qui concerne les droits sociaux et économiques qui requièrent la mobilisation de fonds importants, a estimé le SG du CNDH, faisant observer qu'il existe au Maroc des traditions en matière de manifestations pacifiques et de protestation. Il a assuré que le Maroc est prêt à mettre son expérience dans le domaine des droits de l'Homme et l'expertise du CNDH, avec ses instances régionales, à la disposition du Royaume du Bahreïn qui a amorcé de façon progressive des réformes prometteuses dans plusieurs domaines, mettant en relief les nouvelles prérogatives que le Conseil exerce en vertu de la nouvelle constitution, et ses rapports thématiques relatifs à des dossiers tel que la situation dans les établissements pénitentiaires et psychiatriques qui connaissent des problèmes dus à un faible encadrement. De son côté, M. Al Naimi a indiqué que le Royaume du Bahreïn perçoit avec respect et considération l'expérience marocaine dans les domaines de l'éducation, de l'enseignement et la consécration de la culture des droits de l'Homme, saluant les relations fraternelles liant les Souverains des deux pays qui aspirent à une plus grande coopération dans plusieurs domaines. Le Royaume du Bahreïn a amorcé cela fait des années une série de réformes de façon participative avec les associations de la société civile et a introduit des cours des droits de l'Homme et de la citoyenneté en tant que matières obligatoires dans ses programmes éducatifs dans les secteurs public et privé, a-t-il rappelé. Le responsable bahreïni a émis l'espoir que ses rencontres avec les responsables marocains des secteurs de l'éducation et de l'enseignement lui permettent de prendre connaissance de l'expérience marocaine dans les domaines pédagogique et de la formation afin de l'exploiter dans son pays pour le bien de l'étudiant et du citoyen bahreïni.