Dans son "rapport mondial sur la compétitivité", la prestigieuse organisation qualifie le Royaume de pays "de plus en plus performant dans une région marquée par une grande vulnérabilité aux chocs et exposée à divers défis". Le Maroc, qui se positionne au 72e rang parmi 140 pays, fait mieux que l'Algérie (87e), la Tunisie (92e), l'Egypte (116e) et la Mauritanie (138e). A l'échelle africaine, l'Ile Maurice, bien que perdant 7 places, s'impose comme le leader continental, suivie de l'Afrique du Sud (49e), le Rwanda (58e) et le Botswana (71e). La Côte d'Ivoire se place à la 91e position en progressant de 24 places pour se hisser au rang de 8è économie africaine la plus compétitive. D'autres Etats du continent ont reculé comme l'Algérie (-8) et la Tunisie (-5). Le Nigeria a gagné 3 rangs pour occuper la 124e position mondiale. Le rapport du WEF offre un classement mondial des pays les plus compétitifs à partir d'une centaine d'indicateurs économiques comme la qualité des infrastructures, l'environnement macroéconomique, la taille des marchés, le développement technologique et l'innovation. Sur le plan planétaire, l'économie suisse reste la plus compétitive du monde pour la septième année consécutive, devant Singapour et les Etats-Unis. L'Allemagne progresse d'une place au 4e rang et les Pays-Bas de trois places pour arriver cinquième. Le Japon occupe la 6e place juste devant Hong Kong, sans changement. La Finlande a passé du 4e au 8e rang, se plaçant devant la Suède et la Grande-Bretagne qui arrive dixième, en recul d'une place. Les performances stagnantes ou en recul des pays émergents sont la plus grosse préoccupation pour les économistes du WEF. Si l'Inde progresse de 16 rangs à la 55e place, des pays comme la Turquie (51e) et le Brésil (75e) perdent plusieurs rangs. Avec une chute de 18 rangs, le Brésil accuse l'un des reculs les plus importants, tandis que la Chine se maintien dans le même rang (28ème), et la Russie est 45ème. Le rapport relève que la croissance mondiale reste inférieure à celle des décennies précédentes. Les perspectives sont en outre assombries par les incertitudes liées au ralentissement des économies émergentes, les tensions géopolitiques, les conflits et crises humanitaires dans le monde.