Sous le thème « La Constitution marocaine, quatre ans après et les défis de la démocratisation de l'Etat et de la société », la Jeunesse Istiqlalienne a organisé le 1er juillet 2015, à Rabat, une table ronde à laquelle ont pris part d'éminents professeurs, juristes, constitutionnalistes, des parlementaires et un grand nombre de militants istiqlaliens. Cette rencontre, qui a bénéficié d'une large couverture médiatique à travers la présence de représentants de la presse écrite, électronique et audiovisuelle, marque un saut qualitatif, tant dans sa forme que dans son contenu, du militantisme politique de la Jeunesse Istiqlalienne. En effet, l'occasion a été saisie aussi bien par le Secrétaire Général de la Jeunesse Istiqlalienne, M. Abbassi Omar, que par les divers intervenants qui ont pris part à cette table ronde, notamment les professeurs Rajae Naji Mekkaoui, Abdellah Hammoudi, Hassan Tarek, Mustapha Moâtassim, Abderrahim Meslouhi, Younès Dafkir, Ahmed Arehmouch, Omar Aberchane, pour jeter un éclairage percutant sur cette phase particulière que vit notre pays sous l'ère de la Constitution de 2011. A travers les diverses interventions, c'est une lecture approfondie qui a été faite au texte constitutionnel, au champ politique et aux acteurs qui l'animent. Des approches qui se sont conjuguées dans l'esprit de donner une forte impulsion aux actions visant à consolider les fondements de l'Etat de droit à travers une meilleure déclinaison des dispositions constitutionnelles et leur adaptation. La garantie d'une parfaite séparation des pouvoirs, le renforcement de la justice et de l'équité, de la gouvernance et de la transparence, la reddition des comptes, etc. Autant d'attentes sur lesquelles les divers intervenants se sont arrêtés longuement avec l'idée que ces attentes s'expriment aujourd'hui, en termes d'un projet global visant l'élargissement du champ des libertés publiques, une meilleure application de la Constitution, à travers l'accélération de l'adoption des lois organiques, l'assainissement du champ politique dans le sens de plus d'interactivité, de responsabilité, de respect de l'autre afin de permettre une implication active et constructive de tout un chacun des acteurs. A en juger par le contenu de cette table ronde, par la qualité des interventions et des intervenants, cette rencontre a été réellement une belle leçon de démocratie. En effet, elle augure, à travers des discours francs, sans langue de bois et loin de toutes considérations politiciennes, de perspectives d'évolution fort constructives du champ politique. Sur le chemin du leader istiqlalien, Feu Allal El Fassi, qui avait dit : « Voilà ce que j'ai pu apporter, mais vous pouvez discuter », la Jeunesse Istiqlalienne, s'inscrivant dans cette orientation, donne la preuve, à travers l'organisation de cette table ronde, que les meilleurs référentiels sont défendus corps, et âme et que ce qui fait bien la force du Parti de l'Istiqlal et de toutes ses composantes (Jeunesse, Alliances,...), c'est bien sa capacité à échanger, discuter, partager et, bien entendu, être constructif dans la critique. Bien des constantes, véritables dénominateurs communs, qui ont fait que les acteurs présents autour de cette table ronde, se sont bien compris et qu'ils affichent une ferme volonté de conjuguer leurs synergies pour mieux appréhender toutes les voies afin de donner un tour concret à la Constitution de 2011, et relever les défis, tous les défis de la démocratisation de l'Etat et de la société. Une approche qui s'inscrit en droit fil de la vision perspicace de Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui avait souligné dans un de ses discours que : « ... nul ne peut nier l'évolution démocratique de notre pays, incarnée notamment par la Constitution de 2011, le système des Droits de l'Homme et des libertés dont il dispose, et la mise en route du chantier de la régionalisation avancée. Il n'en reste pas moins que l'impact concret de ces réformes et bien d'autres est subordonné à leur concrétisation et à la mobilisation d'élites qualifiées pour en assurer la mise en œuvre ».