C'est dans la soirée du vendredi 30 novembre qu'une conférence a eu lieu à Casablanca, réunissant plusieurs représentants de la gauche radicale. «Quel rôle pour la gauche dans la conjoncture actuelle ?». C'est sur ce thème qu' «Annahj addimocrati» a tenu une conférence à laquelle ont participé plusieurs représentants de la gauche radicale: Allal Belarbi, membre de la Commission administrative du Parti du congrès national unioniste, Elyazid Baraka, membre dirigeant du PADS ( Parti de l'avant garde démocratique socialiste), Mostapha Brahma, au nom de « Ennahj Addimocrati», Mohamed Boulaiche, membre du Conseil national du mouvement pour la démocratie et Younès Dafkir, au nom de l'OADP. Bien entendu, par rapport à la liste des participants prévus et annoncés au départ, il y a eu les deux absences implicitement justifiées. Celle de Mohamed Sassi, dirigeant de l'Association Fidélité à la démocratie, qui semble avoir ces derniers temps des problèmes d'ordre organisationnel et concernant les orientations politiques générales. La seconde est celle de Abraham Serfaty, entré récemment en polémique avec ses anciens amis de «Annahj Addimocrati», au sujet de l'alliance avec le nouveau parti issu de l'USFP, en l'occurrence le Parti du Congrès national unioniste. Lors de cette conférence qui a lieu, vendredi 30 novembre 2001, à la salle Anoual à Casablanca, le premier intervenant, Elyazid Baraka, s'est dit non optimiste de l'aboutissement en moyen terme du processus politique en cours. Baraka a justifié sa position par la pression du temps électoral dû aux tergiversations de l'équipe gouvernementale actuelle .Inutile de rappeler que dans l'esprit des dirigeants du PADS, il n'y a de place ni pour le rêve ni pour l'illusion. « Il n'y a pas de transition démocratique dans l'immédiat », a-t-il conclu de manière tranchante. Pour Allal Belarbi, c'est le thème du débat qui pose problème ; car où commence l'acception de «la conjoncture actuelle» et où finit-elle ? Décortiquant quelques caractéristiques de cette conjoncture, il déduit que l'état d'une nation est tributaire de la politique qui y règne et des hommes politiques qui la gèrent. De son côté, Mostapha Brahma a tenté d'apporter des éclaircissements sur le sens de «la gauche», la nature de la situation générale qui prévaut au Maroc et de la phase politique actuelle, et le rôle assigné à la gauche. Mais, encore faut-il, qu'il y ait des réformes constitutionnelles et politique, une nouvelle gestion économique et une garantie réelle des libertés publiques et individuelles ( respect du droit syndical, promotion et épanouissement de la liberté de la femme, etc…). Enfin, pour Younès Dafkir de l'OADP, le débat sur la gauche dans l'étape actuelle, nécessite de prendre en considération les mutations que connaît la société marocaine et la recomposition en cours du champ politique marocain.