Burundi-troubles A trois jours du début des élections générales et en pleine contestation contre le président Pierre Nkurunziza, le gouvernement burundais réfléchissait toujours mardi à un report des scrutins, dont les pays de la région exigent qu'ils soient repoussés au moins à la mi-juillet. Selon le calendrier officiel, une présidentielle est prévue le 26 juin, et des sénatoriales le 17 juillet. Dans les rues de Bujumbura, la mobilisation des manifestants anti-troisième mandat est restée assez limitée mardi, alors que les leaders du mouvement promettaient une mobilisation maximum. Par ailleurs, un second membre de la commission électorale au Burundi (Céni) a démissionné de ses fonctions et fui le pays, après la fuite de la vice-présidente de cette même commission. En outre, les Etats-Unis estiment que la candidature à un troisième mandat du président burundais Pierre Nkurunziza menace « gravement » la stabilité du Burundi. Nigeria-islamistes Des hommes disant appartenir à « l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest » -le nouveau nom du groupe islamiste nigérian Boko Haram -- ont réfuté avoir subi des défaites contre la coalition internationale qui les combat, dans une nouvelle vidéo diffusée mardi. Dans cette vidéo de 10 minutes publiée sur Youtube, sur laquelle n'apparaît pas le chef de Boko Haram Abubakar Shekau, un homme non identifié au visage recouvert d'un chèche déclare que malgré l'opération armée lancée en février par le Nigeria, le Cameroun, le Tchad et le Niger et les récents succès annoncés par cette coalition, « la quasi-intégralité du territoire est toujours sous (le) contrôle » du groupe islamiste. La vidéo porte le logo de « "L'Etat islamique en Afrique de l'Ouest » --un nouveau nom qui a émergé après le serment d'allégeance de Boko Haram, plus tôt cette année, à l'organisation Etat Islamique, qui s'est emparé de larges pans de territoire en Irak et en Syrie. Burkina-politique Le président du Burkina Faso Michel Kafando a estimé mardi indispensable que les dirigeants issus des élections d'octobre dotent le pays d'une nouvelle Constitution, qui serait soumise à référendum. Désigné président de la transition le 17 novembre après la démission du président Blaise Compaoré, Michel Kafando est en visite officielle en France jusqu'au 7 juin. Il s'est entretenu lundi avec le président François Hollande. Niger-diplomatie Les présidents français et nigérien, François Hollande et Mahamadou Issoufou, ont appelé mardi, lors d'un entretien à Paris, les rebelles touaregs du nord du Mali à signer un accord de paix négocié à Alger dans le but de stabiliser cette région pour isoler les jihadistes qui y sévissent. Cet accord a été signé le 15 mai à Bamako par le gouvernement malien, certains mouvements armés et la médiation internationale, mais les principaux groupes de la rébellion à dominante touareg se sont abstenus. L'accord vise à instaurer une paix durable dans le nord du Mali, secoué par une série de rébellions touaregs depuis l'indépendance en 1960. En 2012, cette vaste région a été transformée en sanctuaire jihadiste, jusqu'au lancement de l'opération militaire française Serval en janvier 2013. Soudan Sud-ONU Le gouvernement du Soudan du Sud a expulsé Toby Lanzer, coordinateur de l'aide humanitaire de l'ONU, pour avoir prédit « l'effondrement total » du pays. Par ailleurs, les pays d'Afrique de l'Est ont lancé lundi une nouvelle initiative pour tenter de ramener la paix au Soudan du Sud, déchiré par 17 mois de guerre civile. Le Soudan a probablement fourni des armes par largage aérien aux rebelles combattant le gouvernement du Soudan du Sud, bien que Khartoum nie toute implication dans le conflit, révèle mardi un rapport d'une ONG basée à Londres. Le Soudan du Sud s'est séparé de son voisin du nord en 2011, à la suite d'un traité de paix qui a mis fin à 22 ans de guerre civile, mais les relations entre les deux pays restent depuis tendues.