Une journée de communication a été organisée, mardi à Al Hoceima, sur le système de suivi communautaire de l'activité de pêche artisanale "suivicom" avec la participation d'un ensemble de professionnels, de responsables et d'acteurs de la société civile. Dans une déclaration à la MAP, le directeur de l'Institut national de recherche halieutique (INRH) à Nador, Abdelhakim Mesfioui, a indiqué que l'objectif de ce projet est de remédier au problème de la collecte de l'information concernant la situation des ressources halieutiques dans le Parc national d'Al Hoceima en recourant aux pêcheurs qui sont en permanence sur le terrain. Ce projet cofinancé par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'INRH vise à asseoir les conditions nécessaires pour travailler en concertation avec les pêcheurs afin d'apporter des réponses sur l'activité de pêche et la vie socioéconomique des pêcheurs, a-t-il dit, notant que cela est de même à procurer aux responsables un important outil de prise de décision. Cette journée de communication s'inscrit dans un processus global qui consiste en la formation et l'entrainement des pêcheurs sur les techniques de la collecte de l'information, le rassemblement de ces données en vue de les traiter et les interpréter au sein de l'INRH et finalement la proposition par l'institut et les professionnels des actions et mesures adéquates pour remédier aux éventuels dysfonctionnements détectés, a ajouté le responsable. Pour sa part, le délégué provincial de la pêche maritime, Berhdad Boudi, a souligné que la Méditerranée est une mer quasi fermée, ce qui la rend plus fragile et influençable par les facteurs de pollution et de surexploitation de ses ressources, estimant qu'il est nécessaire d'assurer une exploitation durable des ressources halieutiques afin de garantir les sources de revenus des pêcheurs et de préserver ces ressources aux générations futures. Le chef de département des ressources halieutiques de l'Institut national de recherche halieutique, Mohammed Malouli Idrissi, a, quant à lui, noté que le travail de l'INRH ne peut être complet qu'avec la collaboration des professionnels qui jouent un rôle primordial dans le suivi de la situation des ressources maritimes, signalant que le projet "suivicom" est un exemple très réussi de la collaboration entre les instituts de recherche et les professionnels du secteur. Cette journée a été marquée par un ensemble d'exposés sur la situation de la pêche sur la côte du Parc national d'Al Hoceima, son potentiel et les contraintes auxquelles font face les pêcheurs, comme elle a été clôturée par un débat entre les chercheurs et les professionnels sur les techniques et les moyens de mise en œuvre d'un système de suivi pour une gestion participative des ressources halieutiques dans le PNAH.