En RDC, l'opposition refuse le dialogue politique demandé par le président Kabila. Ce dernier avait envoyé un émissaire proposeè, des concertations sur le calendrier électoral, particulièrement bien rempli. La RDC votera, en effet sept fois en à peine plus d'un an. Mais après deux semaines d'échanges avec le chef des renseignements, Kalev Mutond, les grandes formations de l'opposition ont décidé de décliner ces nouvelles tractations. Pour elle, il s'agissait d'un piège visant à contourner la Constitution pour maintenir le président au pouvoir. Hormis l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) qui n'a pas signé la déclaration, l'Union pour la nation congolaise (UNC), le Mouvement de libération du Congo (MLC) et une multitude d'autres partis de l'opposition rejettent la main tendue du président Joseph Kabila. Selon l'opposant Vital Kamerhe, leader de l'UNC, il faut éviter de tomber dans le piège du pouvoir en place, « nous sommes en plein glissement et violation de la Constitution. » Les réalismes du calendrier électoral global, publié par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), l'affaire de la fosse commune de Maluku, l'insécurité persistante à Beni, tous ces éléments justifient la position consciente de l'opposition qui dénonce aussi la confiscation du droit de la minorité à l'Assemblée nationale, a expliqué Jean-Lucien Bussa du Courant démocratique et rénovateur (CDR) : « L'opposition a décidé de suspendre sa participation aux plénières de l'Assemblée nationale jusqu'à ce que le bureau offre les garanties du respect de la Constitution et du règlement intérieur de l'Assemblée nationale. » Le pouvoir est également accusé de favoriser le dédoublement des partis politiques, notamment ceux de l'opposition.