Préparant la saison prochaine de l'Elite-Pro, le comité de l'IRT vient de confier la direction technique à Hassan Ajenoui, un cadre tangérois qui a une licence pro UEFA. A cette occasion, « L'Opinion Sport » a fait avec lui l'entretien suivant. Ancien entraineur adjoint de la sélection marocaine en 1994, maintenant de retour à Tanger sa ville natale avec des projets pour servir le football marocain. Ecoutons-le pour connaitre ses expériences dans le monde et ses ambitions : Q – Les entraineurs marocains poursuivent des études et des stages pour obtenir la licence CAF. Mais Hassan Ajenoui a suivi une autre voie qui est celle de l'UEFA. Pourquoi ? R – Simplement parce que j'ai choisi l'école portugaise pour avoir entrainé au Portugal où je suis passé par toutes les étapes de la carrière : licences A, B, C, D jusqu'à la licence UEFA pro. Q – Pourriez-vous nous expliquer ce qu'elles valent en Europe ? R – Si la licence CAF est délivrée par la Confédération Africaine de Football, la licence UEFA est un diplôme de l'Union Européenne de football. Maintenant, grâce à mon travail, ma persévérance et ma volonté, avec ce diplôme, je pourrais diriger n'importe quel club européen. Q – Pour les sélections, y a-t-il un autre diplôme d'un niveau plus élevé ? R – Non, la licence UEFA est la fin de carrière de tout entraineur. Le reste c'est l'expérience acquise. Q – Quel est votre parcours au Maroc comme joueur footballeur ? R – J'étais joueur d'abord à l'IRT puis au FUS. Ce sont les deux clubs de ma vie. Q –Et celui comme entraineur ? R – J'ai travaillé à l'IRT comme entraineur adjoint en première division durant plusieurs saisons avant d'être désigné entraineur. J'ai dirigé aussi l'AS de Salé. Au Golfe, aux Emirats et au Qatar, j'étais l'adjoint de l'Allemand Uli Stilike, ex joueur du Real Madrid, aux clubs de Arabi et Seliya 2008-2011. De 2011-2014, j'étais le sélectionneur national de l'équipe féminine du Qatar. Avec les filles qataries, nous avons remporté plusieurs titres : la Coupe d'Asie, le Tournoi Amman, le Tournoi Assadaka de Palestine. Notre sélection était la première à visiter Al Kods dans l'Histoire du football palestinien. Q – Votre souvenir de l'équipe nationale marocaine ? L'avez-vous toujours ? R – Bien sûr ! Etre désigné par la FRMF comme adjoint du brésilien Nuñez à la tête de Maroc A est un orgueil pour tout marocain qui aime son pays. C'était une intéressante et riche expérience. Q – Ne pensez-vous pas retourner un jour à la direction technique marocaine ? R – Tant qu'il y a la vie, il y a l'espoir. C'est un rêve pour moi. Mais, je crois que pour le moment c'est difficile du fait que tous les postes d'encadreurs sont bien occupés par des techniciens marocains compétents. Q – Depuis votre départ du Maroc, avez-vous suivi de près le football marocain ? R – Tout entraineur doit suivre le football dans le monde. Pour enrichir ma documentation, j'ai une multitude de cassettes vidéo des matches des championnats du monde entier sans toutefois oublier de voir le football en direct en particulier des coupes européennes, de la Liga, de la Premier league et de notre Botola. Q – A propos de la Botola, où en est le football marocain d'après vous ? R – En toute franchise, je suis surpris de constater qu'il existe énormément de progrès surtout sur le plan de l'infrastructure sportive et de la logistique. J'en suis réjoui. Q – Comment trouvez-vous les nouveaux stades ? R- Des « bijoux » en toute sincérité. J'ai beaucoup apprécié les derniers complexes sportifs de Marrakech, d'Agadir et de Tanger. Q – En tant qu'entraineur, quel club modèle suggérez-vous aux formations marocaines : le Real, Barcelone, Bayer, Benfica ou Porto ? R – Pourquoi aller loin quand le club modèle existe au Maroc. Je pense que le MAT de Tétouan est l'exemple à suivre. La formation nordiste est la meilleure manière d'expliquer comment doit être le football marocain. C'est une petite équipe mais qui joue un football fantastique. Quand un club est bien géré, son entraineur est à l'aise : ce qui explique la réussite de Aziz Amri. Bien qu'il soit un grand technicien, il n'a pas réussi dans les autres équipes telles les FAR. Q – Et la sélection de Badou Zaki ? R– Elle est sur la bonne voie et exige la patience des responsables.