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Entretien avec Bachir Bouita, un nouvel entraîneur licence pro UEFA « Malgrèsdes propositions à l'étranger, je préfère travailler dans mon pays pour contribuer à l'épanouissement du football marocain ! »
« Former, formé, formation », voici trois mots clés que la CEDIFA programme de partenariat Andalousie-Nord du Maroc a choisi pour donner à Tanger un groupe d'entraîneurs compétents avec un diplôme délivré par l'Ecole des encadreurs techniques de Séville reconnu par la Fédération Espagnole de Football FEF. La première promotion concerne 16 entraîneurs tangérois : 15 Niveau II national football de base et 1 entraîneur Niveau III National pro UEFA. Ironie du sort, si la FEF et la UEFA reconnaissent la compétence de ces Tangérois qui ont chacun des études à volume horaire important avec une douzaine de matières annuelles et des examens aux côtés de joueurs professionnels de la Liga, l'IRT premier club de la ville continue à leur tourner le dos en recrutant des techniciens de l'extérieur. Pire encore, la saison écoulée le président Adel Defouf devait engager un entraîneur qui n'était pas reconnu par la commission technique de la FRMF. Cette année, le même scénario se répète et aucun entraîneur de l'Ecole sévillane n'a été contacté. Ainsi, on encourage les gens de Tanger. Bachir Bouita qui est le seul à avoir décroché la plus haute distinction qui est celle de Niveau III licence pro UEFA, une distinction décernée aux entraîneurs qui travaillent dans les équipes européennes, parlent aux lecteurs pour expliquer les perspectives d'avenir des diplomés de CEDIFA et des problèmes qui se posent au Maroc dans leur carrière. Q : Bachir Bouita un troisième marocain à obtenir un grand diplôme d'entraîneur et le premier dans le Nord à dimension européenne. Votre CV en quelques mots ? R : « Ancien footballeur de Aïn Sebaâ en deuxième division, j'ai fait toute ma carrière professionnelle sportive à Tanger : inspecteur principal d'éducation physique, délégué du sport scolaire à la délégation du MEN, entraîneur des juniors de l'IRT (première division), entraîneur de l'IRT (seconde division), entraîneur avec Bihi de l'équipe nationale scolaire Jeux Panarabes ». Q : Votre diplôme Niveau III national pro UEFA vous permet de travailler au football professionnel européen. Mais dans quelle division ? R : « Dans toutes les divisions et même en équipes nationales ». Q : Et les autres 15 lauréats Niveau II football de base ? Où peuvent-ils travailler ? R : « En Espagne, par exemple, ils sont entraîneurs des équipes inférieures. Au Maroc, ils ont le droit d'occuper même le banc de touche des formations de deuxième division puisqu'il y a une équivalence avec la licence CAF degré II ». Q : Beaucoup de bruits ont circulé à Tanger sur la non homologation du diplôme Niveau II à la FRMF. A ce sujet, une association d'entraîneurs marocains de l'Ecole espagnole a été créée. Où en est la situation ? R : «A vrai dire, il n'existe aucun problème. Je ne pense pas que la Fédération ne reconnaisse pas des diplômes à niveau FIFA émanant d'un pays champion du monde. Tout ce qu'il y a, c'est que les diplômés attendent que l'un d'eux soit engagé par un club pour avoir l'homologation. La preuve de la reconnaissance fédérale n'est autre que la désignation de l'entraîneur de la sélection marocaine du mini-foot lauréat de l'Ecole espagnole ». Q : Lors de la dernière réunion avec l'ex directeur technique Abderrahmane Slimani, il a été relevé que la FRMF n'avait pas été contacté dans cette formation d'entraîneurs. Qu'en dites-vous ? R : «Durant tous les stages et les études de l'Ecole de Séville, les entraîneurs stagiaires n'avaient qu'un seul soutien : celui de la Fédération. La Ligue du Nord qui est son représentant juridique a toujours suivi et soutenu les diplômés. En plus, chaque entraîneur marocain de l'Ecole espagnole a déposé son dossier à la direction technique fédérale et au bureau de Morlan ». Q : Et l'Amicale des entraîneurs du Maroc présidée par Abdelhak Mendoza ? Quelle réaction a-t-elle ? R : « Je n'en ai aucune idée. Malheureusement, ce que je regrette beaucoup, Abdelhak Mendoza a été invité à la cérémonie de distribution des diplômes par CEDIFA et a décliné l'invitation pour des raisons inconnues ». Q : Pourquoi les 15 entraîneurs Niveau II football de base n'ont-ils pas préparé comme vous, le diplôme Niveau III pro UEFA ? R : « Pour le faire, il faudrait qu'ils s'installernt à Séville pour suivre les cours. Comme la plupart sont des professeurs ou des fonctionnaires, ils ne peuvent renoncer à leur fonction ». Q : Est-ce la seule condition ? R : « Il y a une autre importante : avoir une licence d'entraîneur dans un club espagnol ». Q : Avant d'obtenir le diplôme Niveau III pro UEFA, vous avez travaillé dans une formation d'Espagne. Où exactement ? R : « J'ai fait une expérience avec les équipes inférieures de Sebta ». Q : Avez-vous reçu des offres pour travailler ? R : « Oui, mais à l'étranger au pays du Golfe. Je crois que je dois travailler dans mon pays qui nécessite des cadres nationaux pour contribuer à l'épanouissement du football qui semble sur la bonne voie après l'expérience de la première année dun professionnalisme ». Q : A qui revient le mérite, au Maroc, de cette formation d'entraîneurs ? R : « En toute sincérité, le mérite revient à Rachid Soltana, coordonnateur de CEDIFA au Nord du Maroc. Au nom de tous mes collègues, je le remercie infiniment ».