Le Maroc se positionne comme la première destination des capital-investisseurs en Afrique du Nord, avec plus de la moitié des 1,7 milliard de dollars drainés ces cinq dernières années, selon un rapport de l'Emerging Markets Private Equity Association (EMPEA). "Les fonds d'investissement ont misé plus de 1,7 milliards de dollars en Afrique du Nord entre 2010 et 2014", précise le rapport dont se fait l'écho l'Agence helvétique ECOFIN. Le Royaume est suivi de l'Egypte (653 millions de dollars), de la Tunisie (180,26 millions de dollars), de l'Algérie (80 millions de dollars) et du Soudan (70,1 millions de dollars) et de la Libye qui n'a attiré que 11,1 millions de dollars. Le rapport de l'EMPEA fait ressortir que les fonds levés pour l'Afrique du Nord ont fortement reculé dans certains pays de la région depuis 2011, une année marquée par la montée de revendications socio-politiques. En 2014, quelque 83 millions de dollars ont été levés par des fonds dédiés à la région d'Afrique du Nord, contre 234 millions de dollars en 2013, 300 millions en 2012 et 342 millions en 2011. Cette tendance à la baisse s'explique aussi par l'orientation de plusieurs groupes d'investissement à prendre une dimension plutôt régionale à l'instar d'AfrcInvest ou d'Emerging Capital Partners (ECP). Selon le rapport, le fonds tunisien MITC Capital a été le plus actif dans le domaine du capital-risque avec 12 investissements entre 2010 et 2014, devant AfricInvest Ideavelopers et Sawari Ventures. Au volet des Investissements directs étrangers (IDE), le Maroc demeure le champion incontesté ces dernières années, avec plus de 3,6 milliards de dollars d'IDE, selon le rapport 2014 de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Le rapport de cette instance consacré aux " tendances globales de l'investissement", seul le Maroc a réussi à dégager une solide croissance à deux chiffres à un moment où les tensions politiques et sociales ont entraîné le ralentissement des flux d'investissement vers la région. Cette dynamique semble se confirmer en 2015 dans la mesure où les flux d'IDE ont atteint les 6,22 milliards de dirhams au premier trimestre, contre environ 6 milliards durant la même période de l'an dernier, d'après l'Office des changes