Que se passe-t-il à l'IRT ? L'équipe ne gagne plus à l'heure où le tout Tanger s'apprête à célébrer le retour chez les grands de la Botola I du football professionnel. Encore une fois, la fête vient d'être reportée à une date ultérieure. Il manque deux points pour accéder mathématiquement et la souffrance ne cesse de continuer. Deux rencontres successives au complexe de Ziaten et un seul point « récolté » sur les six points en jeu : une défaite contre le MCO et un nul contre le WAF : un faible « bagage » pour les coéquipiers du capitaine Bistara. Un grand public (36.000 spectateurs), un grand stade mais une toute petite formation qui pratique un football désordonné, inefficace et monotone. A vrai dire, le bon spectacle n'était pas sur le gazon mais dans les gradins. Les fans d'Hercules méritent tous les éloges et les félicitations pour les efforts fournis : présentation d'un nouveau tifo, brandissement d'une multitude de drapeaux aux couleurs du club, encouragements avec des cris et des applaudissements. C'était comme l'on dit dans le jargon espagnol le joueur numéro douze. Le public méritait mieux, le joli stade méritait mieux, mais l'IRT ne méritait pas la victoire. Après 26 journées, les joueurs tangérois qui semblent fatigués, ne peuvent plus continuer. Il est, certes, qu'ils ont donné le meilleur d'eux-mêmes, mais le schéma tactique imposé, les défavorise complètement, ce qui explique le rendement en baisse cette saison de Hervé et surtout de Hamoudane. Il existe un entêtement du staff technique qui conçoit un football sans avant-centre. L'effectif de l'IRT ne peut évoluer à l'aise avec un faux avant-centre. Contre le MCO, le WAF et le CAYB, on remarque les mêmes erreurs dans le manque de finition des opérations. Il n'est pas normal que le leader d'un championnat ne soit capable que de tirer trois fois au but durant 90 minutes de jeu. Outre le poste d'avant-centre, il y a un autre poste qui manque de couverture : un demi-distributeur qui a la mission d'organiser car Adel Mrabet ne peut tout faire. La fête au Grand stade a commencé par l'organisation d'un vibrant hommage rendu par les nombreux spectateurs à l'entraineur Amine Benhachem dont le mérite ne nécessite pas d'être souligné du fait que le club est à seulement de deux points de la montée après une « sieste » qui a duré huit saisons. L'entraineur était ému et a même pleuré en voyant son portrait dans les gradins avec le titre du « général ». Bien que privé de buts puisque le (0-0) n'est jamais plaisant, le match IRT-WAF était passionnant. Il y avait deux écoles différentes : une Portugaise de Tarek Sektioui et une autre Canadienne de Amine Benhachem. Les deux entraineurs optaient pour la victoire. Le WAF, qui est à féliciter pour avoir renoncé au « catenaccio italien » en dépit de son mauvais classement, a multiplié ses attaques à la recherche d'un but libérateur. Sa manière d'évoluer sur le terrain a montré que les joueurs fassis ne méritaient guère la place qu'ils occupent au championnat. S'ils avaient gagné, ils n'auraient étonné personne car leurs occasions de but étaient plus dangereuses que celles des locaux. Le nul est un résultat logique et le ballon était le plus souvent dans la ligne médiane. Maintenant, il reste quatre rencontres à disputer soit douze points en jeu, l'IRT sera à la recherche de deux points seulement pour fêter le retour chez les grands. S'il ne gagne pas le prochain match à Berrechid, la fête sera encore une fois reportée au choc de Tanger contre le Chabab de Houara.