Les travaux du Forum Crans Montana ont pris fin, samedi 14 mars, à Dakhla, avec une cérémonie de remise des prix de la fondation du forum et des médailles d'or de cette instance, accordés à des personnalités internationales de différents horizons. La forte participation au forum de Crans Montana est une illustration que le Maroc "est un pays apprécié et respecté", a affirmé le président fondateur de cette institution, Jean Paul Carleton. La participation 800 personnalités, représentant 112 pays, "démontre que le Maroc est un pays respecté et apprécié à travers le monde", a-t-il déclaré à la presse à l'issue du forum. Il a ajouté que la parfaite organisation du forum "est la démonstration en lui-même que tout l'avenir appartient au Maroc". "Il y a une chose exceptionnellement agréable de constater que les gens sont heureux de venir au Maroc", s'est-il réjoui, faisant état de près de 400 demandes de participations au Forum refusées. "Le Maroc est un catalyseur de la jeunesse (..) il y a le progrès dans la tradition et les gens sont rassurés de trouver un cadre de vie agréable grâce à une dynastie visionnaire", a-t-il dit. Pour le leader des droits civiques aux Etats-Unis, le révérend Jesse Jackson, la ville de Dakhla tout comme le Forum Crans Montana qu'elle abrite, véhiculent le combat de toute une vie, la sienne, pour les valeurs de tolérance et de compréhension mutuelle entre les cultures, les ethnies et les religions, ainsi que pour un accès égal à l'opportunité pour les plus démunis et pour le développement et le progrès au profit des peuples d'Afrique, écrit vendredi l'influent journal américain, The Huffington Post. "A l'instar de la ville sainte d'Al-Qods, le Royaume du Maroc a toujours été une terre accueillante pour les religions monothéistes", affirme M. Jackson, dont les propos sont rapportés dans une analyse intitulée : "Jesse Jackson dans le sud du Maroc", signée Ahmed Charai, éditeur et membre du Conseil d'administration de plusieurs think tanks américains. Jesse Jackson, poursuit la publication US, "salue le leadership régional du Maroc en matière de développement économique, de promotion des droits de l'Homme, comme en atteste la préservation de ceux des migrants africains, de transparence et de lutte contre la corruption". Un leadership porteur d'espoir pour toute la région Pour sa part, l'ancien président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero a souligné que le processus de réformes démocratiques engagé au Maroc est porteur d'"espoirs fondés" pour toute la région. S'exprimant lors d'une session plénière, organisée dans le cadre du Forum de Crans Montana autour du thème "Une nécessité urgente: renforcer le dialogue entre l'Afrique, le Maghreb et l'Europe", M. Zapatero a qualifié d'"importantes" les avancées réalisées par le Maroc sur la voie des réformes démocratiques et du renforcement des droits de l'Homme tout en jouissant de la stabilité. "Grâce à ses réformes, le Maroc a la capacité d'entreprendre des initiatives visant à promouvoir le dialogue entre les deux rives de la Méditerranée", a ajouté l'ancien chef de l'exécutif espagnol, lors de son intervention axée principalement sur les mutations qu'a connues la région dans la foulée du +Printemps arabe+, l'avenir des relations entre l'Europe et l'Afrique et la promotion du dialogue entre les civilisations. Pour M. Zapatero, l'aboutissement du processus de réformes politiques engagé par le Maroc s'explique notamment par le dynamisme de la société civile et l'implication de tous les acteurs dans cette opération. Il a également plaidé pour la promotion des échanges commerciaux entre les pays du pourtour méditerranéen, appelant l'UE à tourner son regard vers ses voisins du Sud pour consolider la compréhension, la cohabitation pacifique entre les peuples des deux rives de la mare nostrum, et promouvoir le dialogue des civilisations et les valeurs de tolérance. De son côté, l'ex-Premier ministre français, Dominique De Villepin, a souligné "l'urgente nécessité" du dialogue politique "après 40 ans d'un conflit douloureux autour de la question du Sahara". "Nous ne pouvons pas oublier, ici à Dakhla, l'urgente nécessité du dialogue politique après 40 ans de conflit douloureux autour de la question du Sahara", a dit M. De Villepin qui s'exprimait lors d'une plénière du forum Crans Montana sur le thème : "Une nécessité urgente : renforcer le dialogue entre l'Afrique, le Maghreb et l'Europe". Il a affirmé que ce "forum est un message pour approfondir le processus politique, poursuivre le développement économique et l'ouverture sur le monde avec l'aide des Nations unies". "En ces temps d'instabilité et d'incertitude, personne ne peut se satisfaire voire même se permettre des conflits gelés", a insisté De Villepin. Changement et stabilité Dans le même ordre d'idées, l'ancien chef de l'exécutif français a indiqué que le Maroc "incarne un chemin de changement et de stabilité trop rare dans la région, grâce aux efforts constants de SM le Roi Mohammed VI". Le Royaume "est une puissance de modération et de dialogue incarnant un chemin de changement et de stabilité trop rare dans la région, grâce aux efforts constants de SM le Roi Mohammed VI en faveur tant de l'unité de son peuple que de la paix et du développement économique", a-t-il dit. M. De Villepin a souligné que le Maroc a une responsabilité et un rôle particulier à jouer pour la consolidation de la coopération et du partenariat entre l'Afrique et l'Europe. "De par son histoire, son ouverture sur l'Europe, l'Afrique subsaharienne, le Maroc peut jouer le rôle d'architecte de cette en mise commune", a-t-il dit. Tout en soulignant que le Maroc a aussi une capacité économique dans ce partenariat, il a rappelé que le Royaume développe depuis plusieurs années ses entreprises pour rayonner vers l'ouest africain dans plusieurs domaines, mettant l'accent aussi sur le rôle que peut jouer aussi la France pour "revivifier" les relations économique avec le sud de la Méditerranée. "Le Maroc est une terre d'espoir entre des continents soumis aux dangers les plus grands, une passerelle entre les continents qui semblent à la dérive et en même temps, une terre de modération où prévaut un esprit de dialogue d'échange dans un environnement qui est tenté par la violence", a-t-il fait savoir.