Le rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des défenseurs des droits de l'Homme, Michel Forst, a salué mercredi à Genève les "multiples avancées" qui ont pu être concrétisées ces dernières années au Maroc. Au cours d'un panel en marge de la 28e session du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, M. Forst a qualifié d'"encourageant" le processus de réformes dans lequel s'est engagé le Royaume depuis l'intronisation de SM le Roi Mohammed VI, en citant particulièrement l'adoption de la Constitution de 2011. Il s'exprimait en réaction à des allégations évoquées par certains séparatistes sur de prétendues violations des droits de l'Homme dans les provinces du sud du Royaume. Cet évènement, animé par M. Forst et l'ancien chef de la diplomatie norvégienne, Steffen Kongstad, a été marqué par l'intervention de la ralliée Maghlaha Dlimi qui a attiré l'attention sur le calvaire des femmes dans les camps de Tindouf où elles endurent toutes sortes d'exactions. La militante sahraouie a dénoncé les cas d'abus et de viol sur des femmes commis impunément par les responsables du polisario, rappelant à cet égard la plainte déposée en Espagne contre l'ancien représentant des séparatistes à Madrid, Brahim Ghali. Elle a également rappelé les témoignages diffusés sur la chaîne régionale de Laâyoune à propos des viols en série commis par le soi-disant ministre de la défense du polisario, Mohamed Lamine Bouhali, ainsi que la grève observée dernièrement par des lycéennes sahraouies pour dénoncer les harcèlements sexuels dont elles sont victimes. En outre, Mme Dlimi a déploré le drame des mères célibataires condamnées à la détention arbitraire dès l'apparition des premiers signes de grossesse, sous prétexte d'une hypothétique protection contre les crimes d'honneur. Elle a aussi dénoncé la politique du polisario visant à imposer aux femmes une procréation forcée pour des raisons démographiques. Cette ralliée, victime de déportation à Cuba à l'âge de 9 ans avait de regagner la mère-patrie via l'Espagne en 2004, a appelé la communauté internationale à agir pour assurer la protection des femmes sahraouies dans les camps de Tindouf et leur garantir le droit de mouvement et d'expression.